Jaune Caravage de Gilda Piersanti
Rome, 2006. La Nuit Blanche fait place à l'aurore. Les bruits de la fête se sont évanouis. Pour Eva aussi, la fête est finie : sur les bords du Tibre gît l'adolescente, fauchée au printemps de sa vie, un matin d'automne romain...
Arrachée au plus bel âge de la vie, vraiment ?
Mariella De Luca en doute fort : au fur et à mesure de son enquête, l'inspecteur principal prend conscience des errements d'une génération déboussolée. Cellules familiales éclatées, sexe, drogues, trahisons, fascinations gothiques pour la mort... La jeunesse italienne n'est pas en reste de blessures, de perversités.
Victimes et bourreaux s'échangent souvent les masques - et si la vie est un jeu, le crime, lui, ne connaît pas de gagnant...
Jaune Caravage est le quatrième et dernier tome de la série des "saisons meurtrières" de Gilda Piersanti et je dois bien avouer que c'est avec un petit pincement au coeur que j'ai dit au revoir à Mariella De Luca et au commissaire D'Innocenzo.
Dans cet opus réservé à l'automne, Mariella De Luca se retrouve confronté au meurtre sordide d'une jeune adolescente qui, au fur et à mesure de son enquête, va se révéler plutôt sulfureuse.
A tel point que son meurtrier va profiter des fameuses Nuits Blanches pour mettre fin à la vie de cette jeune fille, la plus populaire du lycée, la plus remarquée, la plus admirée... et manifestement aussi la plus détestée.
L'enquête est essentiellement menée par De Luca aidée de sa nouvelle coéquipière, le commissaire D'Innocenzo n'apparaissant que peu.
Toutefois, le rythme reste tout aussi dynamique et l'histoire continue de nous faire visiter, Rome, l'une des villes les plus belles au monde.
Bien que le dénouement ai été sans surprise, j'ai pris beaucoup de plaisir à me plonger encore une fois dans l'écriture de Gilda Piersanti qui nous parle avec tant d'amour de cette ville, mais aussi de la culture italienne, grâce à de nombreuses références musicales, cinématographiques (Ettore Scola) ou picturales ("La vocation de Saint Mathieu" du Caravage).
Je vous l'ai dit, il s'agit de la dernière "saison meurtrière". Et, si vous n'avez pas lu les trois précédentes, rien de vous empêche de découvrir celle-ci en premier, voir même de les lire dans le désordre. Sachez toutefois que, la relation entre De Luca et D'Innoncenzo évolue au fil des quatre livres pour trouver une partie de ses réponses dans ce Jaune Caravage.
Je ne peux donc que vous conseillez de les découvrir dans l'ordre : Rouge abattoir, Vert Palatino, Bleu Catacombes et Jaune Caravage.
Bien qu'elle ne soit pas citée dans ce livre, je ne peux m'empêcher de vous quitter avec CETTE chanson, juste parce qu'elle est, pour moi, synonyme d'Italie :