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17 décembre 2014

The Long Goodbye de Raymond Chandler

thelonggoodbye

THE LONG GOODBYE de Raymond CHANDLER
Folio Policier n° 739 sorti le 11/09/2014
première édition originale en 1953
Traduit de l'américain par Janine Herrisson et Henri Robillot .

La première fois que Marlowe vit Terry Lennox, visage jeune et cheveux blancs, il était fin soûl dans une Rolls Royce Silver Wraith. La fille à ses côtés, chevelure d'un magnifique blond vénitien, sourire vague aux lèvres, portait sur les épaules un vison si prestigieux que, près de lui, la Rolls ne semblait plus qu'un tacot de série. Cette amitié spontanée de Marlowe pour cet ancien commando au charisme énigmatique amène le privé à passer des frontières que son métier rendait a priori infranchissables. 

Terry Lennox n'a pas fini de le surprendre. S'il est innocent des crimes dont on l'accuse, il est aussi le centre d'un jeu mortel où la tragédie triomphe sans égale. Nouvelle édition révisée. 


J'avais lu ce livre il y a bien longtemps, un temps où ma passion pour le livre policier n'avait pas le même éclat qu'aujourd'hui.
Et pour tout dire, c'est une édition révisée par Cyril LAUMONIER que propose la filiale de Gallimard mais je n'y ai pas vu de différence notoire.

Il y a longtemps, c'est vrai !

(Pourtant François Forestier du Nouvel Obs assure que Laumonnier a effectué un travail de dentellière car les traducteurs de la Série Noire avaient dû fumer ce jour là...et pas que du tabac ironise-t'il).

La trame demeure la même et Philip Marlowe nous enivre toujours autant dans sa peau de détective privé si particulière. Ce roman honore le genre du Hard-Boiled avec son fameux triptyque B-S-T (Boire - Séduire - Tuer).
Marlowe est effectivement souvent accompagné de belles plantes lors de ces enquêtes et, là encore, dans The Long Goodbye, il ne déroge pas à la règle avec la présence des deux filles du magnat Potter.
Il a d'ailleurs du fil à retordre avec ces dernières et ne peut compter sur autre artisan que lui même pour avancer dans l'enquête. Ou plutôt deux enquêtes qui se recoupent en une.

Est-ce un fâcheux hasard ou le destin est-il forcé par les protagonistes ? Le troisième T est largement représenté.

Alcool à toutes les pages ? Non, pas quand même !

Toutefois, il faut reconnaitre que la tâche n'est pas des plus simples pour notre privé, lui même ayant un penchant sévère pour la boutanche et doit protéger et enquêter à la fois sur le dos de Terry Lennox . Lennox poivrot incurable marié à une milliardaire californienne. Puis, un peu plus tard, dans le roman, l'enquête le mène vers un dénommé Roger WADE. Ce dernier est un écrivain de renom, mais lorsqu'il écluse est capable du pire mais certainement pas du meilleur.
Vous l'avez compris la tentation de picoler lui titille les neurones jusqu'à l'occiput. Cela ne l'empêchera pas d'aller à son but afin de déjouer les différentes péripéties qui l'attendent. Séjour en taule, coups de poing en tous genres n'épargneront pas le gaillard qui peut-être lui même tout aussi bien du genre grosse brute qu'homme de cœur.
A cela il faut ajouter que l'action se passe le plus souvent à Los Angeles, le Hollywood avant Hollywood et que seul un Ross Mac Donald peut égaler le ressenti des lieux et des personnages riches en couleur et en dollars mais ô combien emprunts de manigances en tous genres.

Raymond CHANDLER sait habilement mettre en lumière les traits de caractère de son personnage principal. Entêté et contradictoire (comme l'auteur ?), généreux et alcoolique (comme l'auteur ?), séducteur malgré lui, sans vraiment le sou, perspicace et stratège, tels en sont les principaux. La liste pourrait être plus longue, mais les 499 pages du livre vous permettront d'en savoir davantage sur cet intriguant personnage qui est devenu un incontournable dans les détectives de la littérature policière mondiale.

L'adaptation cinématographique réussie de ce livre avec la participation d'Humphrey BOGART renforce encore la popularité de Philip Marlowe. Ce roman est un classique et le restera. Il est d'ailleurs considéré par l'auteur comme son meilleur livre. Ces propos sont contestés par les spécialistes du genre qui assurent que c'est " Le grand sommeil " son best. Du coup, je me sens obligé de le relire, lui aussi, afin de vous donner, cher lecteur de CCBDL, mon avis et de vous le faire partager.

Are you OK ?

Bonne lecture.

Bruno

Extraits :

"Je me retournai pour voir un mexicain qui me surveillait d'un œil mauvais. Il abaissa le calibre 45 qu'il tenait d'une main bronzée. Il arborait une moustache et ses cheveux plaqués étaient luisants de brillantine. Il portait un sombrero sale sur la nuque et les deux brides de la jugulaire de cuir pendaient mollement devant une chemise à grosses piqûres qui sentait la sueur. Il n'y a rien de plus coriace qu'un Mexicain coriace, rien de plus honnête qu'un Mexicain honnête et, par-dessus-tout, rien de plus triste qu'un Mexicain triste. Ce gars là faisait partie des coriaces. On ne faisait pas mieux que lui. "

" La première fois que je vis Terry Lennox, il était fin saoul. Le gardien du parking avait sorti la Rolls et maintenait la porte o"uverte car le pied gauche de Terry pendait à l'extérieur comme s'il en avait oublié l'existence. Lennox avait un visage jeune malgré des cheveux plus blancs que l'ivoire. On voyait à ses yeux qu'il était beurré jusqu'à la racine des cheveux..... Une fille était assise à côté de lui : chevelure d'un magnifique blond vénitien, sourire vague aux lèvres et, sur les épaules, un vison bleu si prestigieux que, près de lui, la Rolls n'avait plus l'air que d'un quelconque tacot de série. "

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