Le Clan du Sorgho de Mo Yan

1939 : l'envahisseur japonais marche sur Gaomi, Chine du Nord-Est. Les paysans se soulèvent. Dai Fenglian, une femme d'exception, met son charisme au service du commandant Yu, un brigand qui dirige la résistance.
Tel est le point de départ d'un roman où toute une communauté -d'humbles villageois, pour la plupart- se jette dans un combat sans merci.
Symboles de fertilité et de paix, les champs de sorgho sont bientôt détrempés du sang des victimes.
Mo Yan, ici, se souvient d'une époque particulièrement tragique de l'histoire chinoise. Il retrouve, à travers elle, la tradition d'une écriture épique où la violence des affrontements libère des forces sacrées.
La mort, la peur et l'ivresse de la cruauté dressent un décor grandiose pour cette aventure dont l'adaptation cinématographique -sous le titre Le Sorgho rouge (Ours d'or du Festival de Berlin en 1988)- a connu un succès international.

Mo Yan a reçu le Prix Nobel de littérature 2012, une remise de prix d'ailleurs contesté par un grand nombre.

Le Clan du Sorgho nous fais voyager à la fois dans le temps et dans l'espace. Nous sommes propulsés en 1939 en Chine du Nord-Est.
Les paysans d'un petit village, sous l'impulsion de Dai Fenglian, entrent en résistance et tentent de repousser l'envahisseur japonais.
Le récit est vécu à travers les yeux d'un petit garçon, devenu adulte, qui recrée pour nous les événements dont Dai Fenglian, sa grand-mère a été l'instigatrice.

Nous faisons régulièrement des allers-retours dans le temps puisque certains chapitres relatent les faits au moment où ils se passent et d'autres sont les témoignages que recueille cet homme de retour sur les Terres de ses ancêtres.

L'ensemble des villageois forme une assemblée assez atypique mais, à tour de rôle, les faits d'arme de chacun sont mis en valeur.

En toile de fonds, créant une atmosphère à la fois inquiétante et colorée, le sorgho devient un personnage à part entière. A la fois, il crée le décor, il voile ou dévoile au fil des événements ce qui doit être vu ou caché. Il rythme la vie entière de ce village, y compris dans ce conflit avec les japonais.

Lire ce livre de Mo Yan, c'est se plonger dans la Chine de 1939, mais c'est surtout découvrir une écriture précieuse et élaborée... Se plonger dans ce genre de lecture nécessite de pouvoir se concentrer et s'isoler, faute de quoi, la lecture peu paraître laborieuse...

Comments

[mutuelle santé]

Ma copine m'a fait voir ce website: moi-même expert sur le sujet, je désirais vous dire que il m'apparaît comme extrêmement intuitif.

[matt]

J'ai bien aimé même si la lecture est un peu difficile avec les allées retours dans le passé et dans le présent. Il faut bien s'ouvrir à la Chine. C'est dans l'air du temps.

[budbzh]

bravo pour la déco ,,, pour MO YAN je vais essayer !!!

[Kathel]

C'est joli cette déco façon croco ! Quant à Mo Yan, je ne suis pas trop tentée...

[totalybrune]

Dès la réouverture de ton blog, on se remet à voyager, la chine aujourd'hui. Quel pays demain ?

En tout cas j'adore ta nouvelle déco.