Juste une Ombre de Karine Giebel

Tu te croyais forte. Invincible. Installée sur ton piédestal, tu imaginais pouvoir régenter le monde.
Tu manipules ? Tu deviendras une proie.
Tu domines ? Tu deviendras une esclave.

Tu mènes une vie normale, banale, plutôt enviable. Tu as su t'imposer dans ce monde, y trouver ta place.
Et puis un jour...
Un jour, tu te retournes et tu vois une ombre derrière toi.
A parti de ce jour-là, elle te poursuit. Sans relâche.
Juste une ombre.
Sans visage, sans nom, sans mobile déclaré.
On te suit dans la rue, on ouvre ton courrier, on ferme tes fenêtres.
On t'observe jusque dans les moments les plus intimes.
Les flics te conseillent d'aller consulter un psychiatre. Tes amis s'écartent de toi.
Personne ne te comprend, personne ne peut t'aider. Tu es seule.
Et l'ombre est toujours là. Dans ta vie, dans ton dos.
Ou seulement dans ta tête ?
Le temps que tu comprennes, il sera peut-être trop tard...

Tu commandes ? Apprends l'obéissance.
Tu méprises ? Apprends le respect.
Tu veux vivre ? Meurs en silence...

Karine Giebel a reçu de nombreux prix pour ses précédents romans, "Terminus Elicius" et "Les morsures de l'ombre", notamment.
Mais, c'est surtout avec "Meurtre pour rédemption" que l'on a beaucoup parlé de cette auteure.
Il était donc légitime que ce sixième roman soit attendu avec impatience.

On y découvre Cloé, une jeune femme a qui tout réussi. Professionnellement, elle attend la promotion qui lui fera prendre la tête de l'entreprise, elle a une belle maison, un petit ami, une meilleure amie, Carole... Bref, la vie lui sourit.
Un soir, alors qu'elle sort d'une soirée et qu'elle rejoint sa voiture, un homme la suit. Il reste à distance mais son apparence est suffisamment intrigante pour lui faire très peur.
L'incident semble anodin... Mais petit à petit, elle constate des évènements étranges. Des objets sont déplacés chez elle, elle croise cette fameuse ombre à plusieurs reprises... Elle commence à avoir peur.
Seulement, personne ne la croit... Même pas la police...

Dès le premier chapitre, le ton est donné. Nous sommes dans la rue avec Cloé, on entend les pas derrière elle, on sent la pression montée. Dès le premier chapitre, je suis entrée en paranoïa et cela ne m'a pas quitté de toute ma lecture.

Karine Giebel joue avec l'une de nos grandes frayeurs et fait monter lentement (avec sadisme, j'ai envie de dire), la pression.

Au fil des pages, nous découvrons qui est réellement Cloé, parce que, bien, évidemment, elle traine ses casseroles. Son petit ami semble étrange, sa meilleure amie refuse de la croire et lui conseille un psy. La police lui rit au nez.
Alors, est-ce que Cloé ne serait pas tout simplement folle ?

Cette ombre insaisissable existe-t-elle réellement ?

Il faut attendre la toute fin pour le savoir. Mais, chapitre après chapitre, nous remettons en permanence en cause les différentes hypothèses qui s'offrent à nous.

Un thriller parfaitement maitrisé, presque impossible à arrêter tant que nous n'en avons pas tourné la dernière page.

Comments

[mon grain de sel]

ce genre de roman n'est pas mon préféré, mais cet article me donne envie de m'y aventurer!

[MyaRosa]

J'adore Karine Giebel. Ca fait longtemps que je n'ai pas lu l'un de ses thrillers et tu me donnes bien envie de m'y replonger surtout que j'en ai plusieurs dans ma PAL.

[dorsi77]

j'aime bcp cette auteure mais en général ces romans finissent mal

[totalybrune]

oui effectivement c'est une solution. ;)

[totalybrune]

roh la la arrete où je lis toute affaire cessante quitte à me faire porter pâle au boulot.