campdegitans

Loufoque, grinçant, acide, voici le tableau d'un pays en plein chaos dans un monde à la dérive.

A l'Assemblée générale des Nations Unies, un terroriste moldave prend en otages tous les grands de ce monde, d'Obama à Poutine, en passant par Merkel, Berlusconi et Sarkozy. Ses revendications stupéfient la planète.
Pendante ce temps, en Moldavie, entre incurie, corruption et culte aveugle à l'Union européenne, le pays a sombré dans l'anarchie, la capitale Chisinau est envahie par des hordes d'enfants abandonnés et une étrange religion se répand : les Moldaves seraient le Peuple élu, le nouvel Israël, qui réclame une terre promise au bord de la Méditerranée... L'ONU va devoir agir, sans quoi, adieu les otages !

Découvrez dans ce roman à l'écriture étourdissante comment les Moldaves marchandent avec Dieu, ou pourquoi le major Plechka, maton filou, oblige ses prisonniers à écouter en boucle les trésors de la poésie nationale...

Imaginez que tous les plus grands chefs d'Etat se réunissent à l'ONU... Imaginez que parmi les serveurs se cache un terroriste... Imaginez qu'au lieu de démarrer la réunion au sommet, ce dernier annonce qu'ils sont pris en otage et qu'ils vont devoir répondre à toutes ses demandes.

Ubuesque, n'est ce pas ?

C'est pourtant comme ça que démarre Camp de Gitans... en pointant du doigt l'état catastrophique d'un pays : La Moldavie.

D'ailleurs, puisque personne ne semble savoir où se situe cet état et ce que vit son peuple, Vladimir Lortchenkov nous y transporte immédiatement.

Le lecteur découvre un pays à feu et à sang dans lequel les enfants sont abandonnés par des parents qui partent tenter leur chance ailleurs, les militaires ont des pratiques complètement étranges et les prisonniers n'ont, semble-t-il, pas de raison d'être là puisqu'ils semblent plus honnêtes que leurs surveillants.

Le début de ce roman peut sembler bien étrange au lecteur. Et si celui-ci a l'impression d'être parti pour un voyage en Absurdie, très vite, il prend plaisir à l'humour très particulier de Vladimir Lortchenkov entre cynisme, désillusion et comique de situation.
Il est vrai que certaines scènes déclenchent de beaux fous-rires, et pourtant, les propos tenus sont plutôt alarmants. Sous couvert d'humour, c'est le constat d'une société en perdition... et d'un contexte politique mondial complètement délirant.

Camp de gitans plaira aux amateurs du noir à tendance politique qui n'auront pas peur de découvrir un petit ovni bourré de cynisme, mais touchant et surprenant.

Camp de gitans de Vladimir Lortchenkov

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