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SUJET 375 de Nikki Owen
Super 8 éditions
15 octobre 2015
420 pages

"Je suis le Dr Maria Cruz-Banderras et je suis - enfin, j'étais - spécialisée en chirurgie réparatrice. J'ai 33 ans. Lieu de naissance : Salamanque, Espagne. Ah, et je suis accusée du meurtre d'un prêtre catholique." Maria Cruz-Banderras est en prison. Si elle est convaincue d'être innocente des faits qui lui sont reprochés, toutes les évidences sont contre elle. Son alibi ne tient pas la route et les tests ADN confirment qu'elle était bien sur les lieux du crime au moment du meurtre.

Atteinte du syndrome d'Asperger, Maria se souvient de tout... sauf de ce qui la concerne intimement. Auprès des thérapeutes, elle va puiser dans ses facultés uniques pour tenter de se remémorer son passé récent. Les bribes qu'elle essaie de reconstituer ne semblent pas faire sens. Sauf à croire à des années de mensonges et de faux-semblants. Ce qui est, bien sûr, totalement impossible. A moins que...
Trauma, amnésie, menace latente... le roman de Nikki Owen entraîne le lecteur dans un véritable cauchemar éveillé. Etes-vous prêts à vous y risquer ?

Les publications de Super 8 éditions sortent toujours des sentiers battus, cette dernière ne déroge pas à la règle. Nous partons donc dans le cerveau de Maria Martinez Villanueva pour un thriller psychologique écrit à la première personne.

Maria est chirurgien en reconstruction réparatrice du visage, son champ d’action reposant principalement chez les jeunes patients. La particularité de Maria est qu’elle est atteinte du syndrome d’Asperger, disons que son cerveau établit des connexions plus rapidement qu’un être lambda. Son odorat est surdéveloppé.
Ces deux derniers éléments pourraient être des atouts sauf que des idées paranoïaques la propulsent (trop) rapidement en prison, accusée du meurtre d’un prêtre. Ce dernier retrouvé gisant sur l’autel de l’église, des clous plantés dans les mains et pieds et d’une plaie perforante causée par une arme blanche. Sombre tableau qui n’est pas sans rappeler quelque peu l’image du Christ sur sa croix.

De sérieux troubles de mémoire ne permettent pas à Maria de se souvenir, donc de se défendre de cet acte odieux. Le thérapeute Kurt et la psychologue Andersson essaieront de mettre un peu d’ordre dans le cerveau préoccupé du médecin qui a un mal fou à se familiariser au milieu carcéral.
Une détenue avenante sera sa seule sauvegarde morale et deviendra son amie au fil du temps. Des bribes de son passé ressurgissent à de multiples occasions sans vraiment de certitudes. Comment sa mémoire a pu être altérée à ce point et aussi vite ? Maria Martinez a-t-elle vraiment tué l’homme d’église ? Une organisation aurait elle à son insu, organiser un tel acte, et pourquoi ?

Vous saurez, cher lecteur de CCDL, au fil des pages le pourquoi et le comment de cette passionnante affaire. Vous ferez connaissance avec l’étrange et complexe projet Callidus tout en apprenant que Maria est une femme hyperdouée, dotée d’une vitesse d’exécution intellectuelle stupéfiante, capable de décrypter toutes sortes de codes. Les procédures de piratage des sites de l’Internet n’ont aucun secret pour elle. Merci Asperger ! Cela desservira forcément quelques uns !
Enfin vous comprendrez pourquoi le cyber terrorisme entre dans une nouvelle ère. Le sujet 375 est l’épicentre du projet Callidus et se trouve dans une spirale dangereuse pour sa vie et celle d’autrui. Quant à Maria…

Tout un programme !

Ce palpitant thriller psychologique est étonnant par sa singularité et, dès les 300ièmes pages échues ne vous laissera plus en paix une minute.

Bonne lecture.

Bruno.

Extrait de la Note d’intention de l’auteur qui se trouve en fin de l’ouvrage :

« Ecrire le personnage du Dr Martinez m’a aidée à remettre en question la perception de ce que nous estimons comme « normal » la façon dont nous jugeons les autres. Car lorsqu’on y réfléchit la « normalité » n’existe pas, il n’y a que moi et vous. Nous.

Mais une chose reste vraie plus que toute autre, une phrase qui, peu importe ce qui se passe sur notre planète en perpétuelle mutation, résistera au passage du temps : Nous sommes tous différents, et pourtant tous les mêmes. »

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