Abraham est un fils de la rue. Avec Goran, son ami d'enfance, il partage défonces, embrouilles et petites combines. Dealer à l'occasion pour assouvir ses propres besoins, il erre dans les rues de la Goutte d'Or à Paris, conscient que sa vie s'enfuit dans une direction toujours plus sombre, sans issue.
A l'occasion d'une de leurs nombreuses virées dans un bar de la capitale, ils découvrent une salle de jeu clandestine qu'ils décident de braquer. Mais les truands ne vont pas les laisser s'en sortir indemnes. Vient alors le temps de la fuite, de la planque, puis de la traque...

Les amateurs de littérature noire connaissent déjà le nom de Jérémie Guez puisqu'il a reçu le Prix SNCF du Polar 2013 pour son second roman "Balancé dans les cordes".

"Paris la nuit" est l'histoire d'Abraham, Abe pour les intimes, 'un jeune homme perdu, déraciné, qui plonge petit à petit dans la délinquance. C'est une histoire d'errance, dans Paris, cette ville magnifique qui prend aux tripes :

"Paris la nuit, une épiphanie permanente qui vous laisse la tête toute retournée et le coeur asséché."

Parce que si Abraham est le personnage principal de cette histoire, il doit partager la vedette avec Paris qui devient très vite, au final, le personnage central.

Abraham, bien qu'auteur d'un braquage et consommateur forcené de drogues dures, est un jeune adulte attachant pour lequel l'empathie chez le lecteur ne peut qu'apparaître rapidement.
Le regarder s'enfoncer dans la délinquance, l'errance et la drogue créent une complicité avec le lecteur, pourtant sans voyeurisme mais avec l'envie de lui venir en aide.

L'écriture incisive de Jérémie Guez et les chapitres courts créent un rythme rapide qui rendent la lecture haletante... et surtout poussent à ouvrir très vite "Balancé dans les cordes" pour connaître la suite de l'histoire d'Abraham.

Paris la nuit de Jérémie Guez

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