J-77

J-77 Dernier meurtre avant la fin du monde de Ben H. Winters
SUPER 8 EDITIONS
4 Février 2016
326 pages.

La fin du monde arrive. Dans quelques semaines, l'astéroïde Maïa va s'écraser quelque part, et c'en sera fini de notre jolie planète bleue. La société ? Un champ de ruines. L'ordre et la loi ? De vagues souvenirs. Nombreux, déjà, sont ceux qui ont choisi d'en finir ou de s'évanouir dans la nature. Pas Hank Palace. Car, même s'il n'est plus officiellement flic, Hank demeure un homme de principes et de convictions.
Et quand Martha Cavatone, la chère nounou de son enfance, vient lui demander de retrouver son mari mystérieusement disparu, il s'avère incapable de dire non. Mais sait-il vraiment dans quelle aventure il s'embarque ? A travers une Amérique désormais livrée à un chaos généralisé - entre dérives hédonistes et violence éruptive -, [épopée à deux roues de Palace, qui part sur les routes accompagné de son chien Houdini, ressemble furieusement à une quête de la dernière chance.
Et les questions abondent, obsédantes. Due reste-t-il à espérer quand tout s'écroule autour de vous ? Due cherche Hank, au fond ? Et que trouvera-t-il au bout de son chemin ? Deuxième tome d'une trilogie unique en son genre qui, à mesure que le danger se rapproche, monte inexorablement en puissance, J -77 se révèle tout à la fois une enquête policière aux développements inattendus, la chronique détaillée d'un monde à l'agonie, et la description en profondeur d'un personnage à nul autre pareil, animé par un inflexible sens du devoir.
Hank Palace est-il trop humain pour ce monde ?

La bande des Super 8 éditions a encore frappé fort avec ce second volet apocalyptique de la trilogie de cet écrivain peu connu et, à tort car son travail vaut le détour.

Tandis que sur Terre et particulièrement aux Etats Unis d’Amérique le compte à rebours est lancé avant la Fin du Monde, Martha Cavatone charge Hank Palace de retrouver son mari disparu dans des circonstances étranges.
Hank, ex flic (trooper) reconverti en pizzaiolo ne peut refuser l’aide de cette femme désappointée et, de surcroît fut sa baby-sitter dans son plus jeune âge.

Revenons à la conjoncture actuelle : Le 3 octobre. Dans 77 jours l’astéroïde 2011GV1 – Maïa pour les intimes – 6,5 kilomètres de diamètre, va percuter la Terre et tout anéantir. Nous sommes dans le New Hampshire, ou du moins ce qu’il en reste. Une pagaille géante s’est organisée dans ce monde devenu stérile et anarchique, sans eau chaude, ni télécommunications et électricité. La décrépitude des commerces ou enseignes sont dues au pillage par des hordes de voyous n’ayant plus rien à perdre. Encore moins la peur de purger une hypothétique peine de prison.

77 jours à vivre !

Du coup cela entraîne une désertification puis des hausses faramineuses du prix des vivres. Seuls quelques marchés au noir subsistent en proposant de futiles produits ou de la nourriture à des prix exorbitants.
La vie se vautre dans un gigantesque capharnaüm où la population a cessé de travailler, de produire.

77 jours à vivre !

Les gens deviennent violents ou dépressifs, où encore brûlent la vie par tous les moyens possibles. Sex, drug & Rock n’roll comme chantait ce bon Ian Dury.

Plus le compte à rebours avance, plus l’atmosphère devient chaotique. Les villes se mettent à flamber sans relâche sous l’assaut des flammes tandis que leurs résidents fuient ensemble vers un exil qu’eux seuls ne savent pas vraiment.

Qu’à cela tienne, Hank Palace ne se démonte pas malgré la situation qui tourne à la catastrophe. Son fidèle compagnon à quatre pattes, Houdini et lui, partent sur les traces du mari introuvable.
L’enquête avance et mènera le duo vers des terrains dangereux et inattendus ou de curieux personnages viendront lui mettre des bâtons dans les roues. A commencer par Cortez et son inséparable agrafeuse, puis bien d’autres viendront compléter une liste exhaustive.

Hank a beau être flegmatique il en est pour le moins très déterminé à retrouver Brett, il en a fait la promesse à Martha…

Ce roman se dévore d’une traite et n’est pas -comme on pourrait trop facilement le penser- un roman fantastique. Certes, l’apocalypse approche sérieusement plus on avance dans le livre, mais il faut y voir plutôt un polar judicieusement mené.
Abordant aussi bien des faits (malheureusement) d’actualité comme les flux de migrants, ou le port d’armes grimpant aux USA, l’auteur les inclus subtilement dans son texte.

A côté de cela d’attachants personnages viennent se greffer à l’image de Hank ou encore de sa sœur Nico qui ne manque pas d’idées pour sauver ce monde en voie de perdition.
C’est bien plus qu’un livre de séries B comme s’accordent à qualifier certains, mais bel et bien un voyage dans un univers sombre où quelques êtres bienveillants tentent de faire don d’actes d’héroïsme pré-apocalyptique.

Brett Cavatone serait-il de ceux-là ?

Bonne lecture.

Bruno

Pour en savoir + sur la maison d’éditions c’est ici : http://www.super8-editions.fr/livre-j-77-dernier-meurtre-avant-la-fin-du-monde.asp

Extraits :

« C’est ce qui a un sens pour moi, et ce depuis longtemps. Une grande partie des dangers et du déclin que connaît le monde actuel n’étaient pas inéluctables, mais découlent du fait que tout le monde, dans sa terreur, fuit toutes ces choses qui ont un sens depuis toujours. »

« Et le bras comment ça va ?
Je me tâte prudemment le biceps droit de la main gauche .

« Comme ci, comme ça. Je ne sens pas encore grand chose.
- Ça vaut mieux, »

« A mesure que la circulation reviendra, dans les deux semaines qui viennent, vous allez commencer à ressentir un picotement persistant, puis vous aurez besoin de rééducation pour revenir à un fonctionnement normal. Puis, début octobre, un objet interstellaire massif entrera en collision avec la Terre et vous mourrez. »

J-77 Dernier meurtre avant la fin du monde de Ben H. Winters

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