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"Tu l'as laissée mourir..."

Christine Steinmeyer croyait que la missive trouvée le soir de Noël dans sa boîte aux lettres ne lui était pas destinée. Mais l'homme qui l'interpelle en direct à la radio, dans son émission, semble persuadé du contraire... Bientôt, les incidents se multiplient, comme si quelqu'un avait pris le contrôle de son existence. Tout ce qui faisait tenir Christine debout s'effondre. Avant que l'horreur fasse irruption.

Martin Servaz, de son côté, a reçu par la poste la clé d'une chambre d'hôtel. Une chambre où une artiste plasticienne s'est donné la mort un an plus tôt. Quelqu'un veut le voir reprendre du service... ce qu'il va faire, à l'insu de sa hiérarchie et de ses collègues.

Et si nos proches n'étaient pas ce que nous croyons ? Et si dans l'obscurité certains secrets refusaient de mourir ? Non, n'éteignez pas la lumière, ou alors préparez-vous au pire...

Troisième roman de Bernard Minier, N'éteins pas la lumière poursuit les aventures de Martin Servaz, terriblement amoché par l'enquête qu'il a mené dans Le Cercle.

Christine Steinmeyer est une célèbre animatrice de radio à qui tout réussit. Elle vient de se fiancer à Gérald, et s'apprête à passer son premier réveillon de Noël avec les parents de celui-ci.
Mais, avant de prendre la route, elle découvre dans sa boîte aux lettres un mystérieux courrier anonyme qui l'accuse d'avoir laissé mourir une femme. Christine n'a aucune idée de ce dont il peut s'agir. Pourtant, elle va faire le tour de ses voisins, et porter le courrier à la police.... Personne ne l'a prend au sérieux.
Pourtant, un appel passé lors de sa prochaine émission radiophonique va faire monter la pression. Un homme lui rappelle qu'elle a du sang sur les mains.... s'ensuivent une série de faits de plus en plus inquiétants qui vont lui faire perdre la raison.

Martin Servaz est dans une maison de repos pour policier. Hirtmann lui avait littéralement fait perdre la raison lors de son enquête précédente, trois ans plus tôt.
Pourtant, quand il reçoit un mystérieux paquet, il flaire une piste qu'il va remonter pour comprendre l'histoire... Et ainsi renaître à la vie.

Autant Le Cercle peut sembler poussif et laborieux du fait de nombreuses longueurs dans le récit, autant N'éteins pas la lumière ne laisse aucun répit au lecteur, et ce malgré ses 610 pages.
La manipulation, la perversion et la tension psychologique en font un véritable page-turner impossible à lâcher tant que l'ensemble des tenants et aboutissements ne sont pas dévoilés.

Deux enquêtes sont menées de front : celle de Christine Steinmeyer qui veut comprendre qui chercher à lui faire perdre la raison, et celle de Martin Servaz qui veut savoir pourquoi il lui a été envoyé la clé d'une chambre d'hotel dans laquelle s'est suicidée une artiste.
La descente aux enfers de Christine va lui permettre également d''éclaircir certaines zones d'ombre de son histoire familiale, développant ainsi un troisième volet d'enquête.

Le suspens est maintenu jusqu'aux toutes dernières pages, laissant même imaginer que, derrière le mot "FIN" se cache une nouvelle porte qui s'ouvre et qu'une autre partie va commencer à se jouer.

Bernard Minier entraîne son lecteur au coeur de ses cauchemars les plus intimes, de ses craintes les plus primitives, voir de ses phobies et petites obsessions avec brio.... à tel point que vous n'éteindrez la lumière qu'une fois la dernière page tournée.

Pour un autre avis, n'oubliez pas de rendre visite à Totalybrune.

N'éteins pas la lumière de Bernard Minier

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