Dans un parc, quelque part au Japon, Taguchi Hiro et Ohara Tetsu se sont assis sur un banc. Le plus jeune vient de sortir de la chambre où il vit cloîtré depuis deux ans.
L'homme à la cravate a été licencié, mais il est incapable de l'avouer à sa femme.
L'ermite moderne et l'employé modèle se regardent en silence, s'apprivoisent, se racontent. La disparition d'un ami poète fauché par une voiture, le suicide d'une camarade de classe, la vie professionnelle brisée, l'amour d'une épouse, les rêves et les renoncements.
Bribe par bribe, ils se livrent l'un à l'autre.

Sixième et dernier roman de la sélection "Coup de Coeur des lecteurs" d'Entrée Livre, c'est un nouveau voyage au Japon qui se dessine à l'horizon.
Toutefois, et bien que Milena Michiko Flasar traite également d'un fait de société a priori typiquement nippon, il n' y a rien de commun avec Les Evaporés de Thomas B. Reverdy.

Taguchi Hiro est ce qu'on appelle au Japon un hikikomori. Il est entré un jour dans sa chambre et a décidé de ne plus en sortir.
Ohara Tetsu est un salaryman qui a perdu son emploi. Comme beaucoup d'hommes dans sa situation, il continue de revêtir chaque matin son costume-cravate, il emporte le bento amoureusement préparé par son épouse, et part en faisant croire qu'il continue de travailler.
Alors que rien n'aurait du permettre à ces deux hommes de se croiser, ils vont se retrouver sur le même banc d'un jardin public et, petit à petit, vont s'apprivoiser pour mieux se confier.

L'échange entre ses deux hommes, et ses deux générations, permettra au lecteur de tisser petit à petit la toile de leurs deux vies et de mieux comprendre comment deux générations si différentes vivent pourtant la même errance.

Un joli roman sur la pression sociale, les rêves brisés, l'Amour.... écrit avec beaucoup de tendresse et de sensibilité ce qui lui confère une belle, intense et rare délicatesse.

La Cravate de Milena Michiko Flasar

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