macha

Macha ou l'évasion de Jérôme Leroy
Syros
En librairie depuis le 25 août 2016
332 pages, 16,95 €
Service Presse

Le monde de la Douceur vient d'entrer dans sa quatrième génération. Dans la Douceur, il n'y a plus de téléphones portables, plus de pollution, la course au profit a disparu. Macha-des-Oyats, qui a cent sept ans, est née au tout début du 21e siècle. Elle est l'une des dernières personnes à avoir connu le monde de la Fin. Alors, pour les jeunes qui le lui demandent, Macha accepte de raconter : sa jeunesse, cette époque ultraviolente, sa fuite vers un idéal…

Macha-des-Oyats a 107 ans et est l'une des dernières à avoir connu l'ancien Monde.
Hilo, Nausicaa et Révolution n'ont connu que la Douceur. Ils sont cueilleurs d'histoire et viennent à la rencontre de Macha pour connaître la vie d'avant, celle du Monde de la Fin, celle du grand basculement qui aura donné naissance à ce nouveau monde dans lequel ils sont nés.

D'abord, réfractaire à revivre son passé douloureux, Macha accepte de leur raconter son histoire, celle d'une rupture...

Macha ou l'évasion est l'histoire d'une utopie, d'une vision de notre Monde actuel mais surtout une très belle idée de ce qu'il pourrait devenir.

Macha, du haut de son arbre et de ses 107 ans, raconte cette jeune fille qu'elle a été en 2015, de ce monde qu'elle a vu s'écrouler gangrené par les nouvelles technologies, les attentats et la montée de certaines idées extrémistes qui s'annoncent comme ayant LA solution à tous les problèmes.
Dans le Monde de la Fin,

"Ils étaient drogués au travail et à la violence.
Ce genre de personne en arrivait à avoir peur du temps libre."

et ce Monde-là, celui de sa jeunesse malheureuse et triste

"[...] s'est effondré entre les accidents écologiques, les crises économiques,
le terrorisme, les régimes policiers."

Alors qu'ils auraient pu choisir de répondre à la répression par la violence, alors que le Bloc Patriotique s'apprête à remporter les élections présidentielles, une poignée d'individus, de tous âges mais essentiellement des jeunes, décide de se rejoindre et de vivre dans les ZAD.

Clairement, les premiers temps auront été difficiles parce qu'il aura fallu faire face à la répression, à l'oppression et que

"Les zadistes n'avaient rien, sinon l'espoir chevillé au corps,
et ils vivaient souvent comme des réfugiés de l'intérieur."

Alors qu'il aurait pu livrer un récit extrêmement sombre des heures que se prépare notre humanité, Jérôme Leroy a fait le choix d'offrir une utopie des plus optimistes, n'épargnant pas que pour atteindre le bonheur il aura fallu souffrir aussi un peu.

Mais, incontestablement, Jérôme Leroy permet de laisser à l'Homme le choix de ne pas poursuivre dans une voie assombrie par la haine, l'irrespect et l'aveuglement démontrant qu'il est encore possible de croire à notre faculté à rebondir pour choisir le meilleur.

Certes, en refermant ce livre, le lecteur, le sourire aux lèvres, aura l'impression de

"[...] croire que la Douceur est un conte de fées qui a pris corps,
une utopie qui s'est réalisée, un rêve dont je doute parfois de la réalité."

Mais, il aura, chevillé à l'esprit, l'envie de croire que si Le Monde de la Fin est arrivé, il ne tient plus qu'à lui de connaître aussi, un jour, La Douceur.

Macha ou l'évasion, l'histoire d'une adolescente rebelle mais avant tout un récit lumineux, positif et passionnément doux !

La première phrase :

"Ils sont arrivés dans notre ZAD un mardi."

Macha ou l'évasion de Jérôme Leroy (Service Presse)

Partager cet article