Dans un village corse perché loin de la côte, le bar local est en train de connaître une mutation profonde sous l'impulsion de ses nouveaux gérants. A la surprise générale, ces deux enfants du pays ont tourné le dos à de prometteuses études de philosophie sur le continent pour, fidèles aux enseignements de Leibniz, transformer un modeste débit de boissons en "meilleur des mondes possibles". Mais c'est bientôt l'enfer en personne qui s'invite au comptoir, réactivant des blessures très anciennes ou conviant à d'irréversibles profanations des êtres assujettis à des rêves indigents de bonheur, et victimes, à leur insu, de la tragique propension de l'âme humaine à se corrompre.
Entrant, par-delà les siècles, en résonance avec le sermon par lequel Saint Augustin tenta, à Hippone, de consoler ses fidèles de la fragilité des royaumes terrestres, Jérôme Ferrari jette, au fil d'une écriture somptueuse d'exigence, une lumière impitoyable sur la malédiction qui condamne les hommes à voir s'effondrer les mondes qu'ils édifient et à accomplir, ici-bas, leur part d'échec en refondant sans trêve, sur le sang ou les larmes, leurs impossibles mythologies.

Troisième roman de la sélection envoyée par Entrée Livre, il s'agit de nouveau d'une totale découverte.
Et pourtant, ce nouveau roman de Jérôme Ferrari fait partie des livres les plus attendus de cette rentrée littéraire.

A la lecture du titre, j'ai imaginé un roman historique, une ballade dans Rome, cette ville magnifique.
Et puis, j'ai découvert la 4° de couverture et, effectivement, il s'agit bien de faire un voyage...mais en Corse.

Libero et Mathieu sont amis depuis l'enfance. L'un est né en Corse, l'autre y passait toutes ses vacances.
Etudiants en philosophie à Paris, ils décident soudainement de tout quitter pour reprendre le bar de leur village d'enfance afin de lui donner un second souffle.
Dans ce bar, tout se passe, se dit, s'examine, se joue... C'est un bar, mais c'est aussi tout un village... au final, tout un Monde.

L'écriture de Jérôme Ferrari est faite de longues phrases empreintes de philosophie. Et pourtant, le style est fluide, simple et à la fois compliqué. Comme cette histoire d'amitié, de famille, de village, peut être parce que c'est la Vie, tout simplement ....

J'ai passé un excellent moment à redécouvrir le Sermon de Saint Augustin, étudié en cours de philosophie mais tellement bien revisité par Jérôme Ferrari que je n'ai pu m'empêcher de tourner les pages jusqu'à la dernière, sans interruption.

Pour d'autres avis, n'hésitez pas à faire un petit tour sur Entrée Livre.

Le sermon sur la chute de Rome de Jérôme Ferrari

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