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"A trente-sept ans, j'ai été l'erreur de casting, celle qui rajeunit les statistiques. Si la moyenne d'âge du cancer du côlon est de soixante-cinq ans, c'est grâce à moi.'"

Charlotte est une jeune femme active, passionnée par son métier de journaliste, accro au shopping et en quête du grand amour. Elle mène une existence sans souci majeur, jusqu'à ce que le verdict tombe : elle a un cancer du côlon. Malgré la peur, envahissante, et l'ironie d'un mal incongru pour son âge, elle décide de se battre.
Avec ce récit enjoué, drôle et émouvant, l'auteure réussit la prouesse de changer notre regard sur les malades du cancer. Sans faire l'impasse sur les petits et les grands maux qui bousculent son quotidien, elle nous montre qu'il est possible de continuer à vivre et de croire au bonheur. Un formidable message d'espoir.

A la lecture de la 4° de Couv', vous devez sûrement vous dire qu'il y a un truc qui cloche. Comment cette couverture girly et rigolote peut coller avec un sujet aussi grave que le cancer ?
Parce que, voilà, le vilain mot est lâché. Cette maladie synonyme de tout un tas de trucs moches qui mène irrémédiablement à un faire-part dans le journal annonçant "des suites d'une longue maladie" fait encore froid dans le dos.
La preuve à la question, très actuelle depuis le début de l'année, "Peut-on rire de tout ?", la réponse est toujours : "oui, mais pas des malades."

Et bien, Charlotte Fouilleron démontre le contraire avec cette autobiographie drôle et émouvante.

Charlotte est une jeune femme de trente-sept ans qui peut sembler très superficielle. Elle cherche le grand amour, est accro au shopping, et fréquente assidûment les nails bars, assortissant la couleur de ses ongles aux événements de sa vie.

Pourtant, lorsqu'une douleur dans le ventre se transforme en grosse tumeur méchante cachée dans son côlon, Charlotte s'effondre, rentre chez ses parents et pleure.

Quoi de plus normal, me direz-vous ?

Mais, petit à petit, Charlotte a retrouvé sa vraie nature et va combattre cette maladie "de vieux"... D'ailleurs, à la lecture des pages, pas de pathos, pas de description horrible sur la déchéance physique occasionnée par les traitements, juste une constatation : oui, après une chimio, Charlotte est fatiguée.
Mais dès qu'elle se sent mieux, elle décide de lutter avec ses armes : Humour, Vernis à ongle et belles chaussures.

Et, comme cela fait du bien d'entendre rire et de constater toute cette futilité dans cet univers si morose qu'est l'hôpital.

Alors, certes, vous pourriez être réticent à découvrir l'histoire de Charlotte, mais vous auriez tort parce que si, souvent, vous voyez une petite larme au coin de votre oeil, c'est parce que vous aurez rit, et puis parce qu'il faut bien le dire, sans rien dévoiler du suspens, vous imaginez bien que Charlotte a gagner la bataille.

"A 37 ans, j'ai eu un cancer que j'ai combattu de toutes mes forces, sans capituler devant les plaisirs de l'existence.
J'ai pleuré souvent (et beaucoup, c'est un réflexe chez moi),
mais je n'ai pas pour autant renoncé à rire, ironiser, voir mes amis, faire du shopping,
papoter avec ma mère, me laisser captiver par un roman, changer de vernis à ongles..."

Bravo, Charlotte Fouilleron, de nous livrer ce témoignage tout en émotion et en humour. Et merci, pour ce livre tout en fraîcheur... parce qu'il faut bien le dire, votre histoire fait sacrément du bien !

On ne meurt pas comme ça de Charlotte Fouilleron

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