lamortdanslesveines

La mort dans les veines de Samuel Sutra
L'Atelier Mosésu
Série "L'Embaumeur"
En librairie le 4 janvier 2016
187 pages, 13 €

Franck Morel, chercheur à l'institut Pasteur, achève ses travaux sur un virus tueur, le plus dangereux qu'il ait été amené à étudier.
Puis sans raison apparente, il décide de traverser Paris pour aller se jeter dans le canal Saint-Martin.
On ne retrouvera pas son corps.
Sa fille décide de raconter tout ce qu'elle sait, mais à un seul homme : Luc Mandoline, alias l'Embaumeur.
Dans cette affaire où tout le monde ment, on ne cherche pas la vérité. On court après un secret qui pourrait valoir de l'or, et que le cadavre introuvable de Morel a emporté avec lui...

Alors que Luc Mandoline est habitué à être appelé pour pratiquer son art sur un corps, ce qui le pousse bien souvent à mener l'enquête pour en comprendre le décès, il va se trouver fort dépourvu quand le corps en question va disparaître.

D'autant que dans la foulée, la fille du défunt lui demande de mener l'enquête afin d'éclaircir le mystérieux décès du fameux chercheur (et néanmoins trouveur a priori) de l'Institut Pasteur.

La mort dans les veines, bien qu'il respecte à merveille les consignes de la série L'Embaumeur dressées par son créateur, se démarque particulièrement du lot.

Ici, Mandoline va vivre une aventure noire, c'est indéniable, mais qui prend de forts accents de roman d'espionnage.

Samuel Sutra offre un Embaumeur terriblement sombre mais également bourré de son humour très particulier qui permet à Mandoline une incartade dans un style un peu plus roman de gare des années 60 que d'habitude.

"Si tu savais tout ce que je te cache, mon grand,
tu saurais que tu peux me confier un secret.

Et bien que les lecteurs de cette série seront peut-être un peu chahutés dans leurs habitudes, ils y trouveront très vite leur compte parce que l'écriture de Sutra reste noire y compris dans son humour et souffle à merveille le chaud et le froid pour un final qui laisse bouche bée.

Une fois de plus, un excellent épisode de L'Embaumeur.

La première phrase (et la deuxième aussi, juste pour le plaisir) :

"L'endroit était désert depuis quelques heures déjà.
La nuit était tombée, épaisse, opaque, parvenant avec peine
à redonner souffle à un Paris que la chaude journée avait étouffé."

La mort dans les veines de Samuel Sutra

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