Jiselle, la trentaine et toujours célibataire, croit vivre un véritable conte de fées lorsque Mark Dorn, un superbe pilote, veuf et père de trois enfants, la demande en mariage. Sa proposition paraît tellement inespérée qu'elle accepte aussitôt, abandonnant sa vie d'hôtesse de l'air pour celle, plus paisible, croit-elle, de femme au foyer.
C'est compter sans les absences répétées de Mark, les perpétuelles récriminations des enfants et la mystérieuse épidémie qui frappe les Etats-Unis, leur donnant des allures de pays en guerre.
L'existence de Jiselle prend alors un tour dramatique...

J'ai découvert Laura Kasischke avec sa chronique sans concession du fameux Spring Break américain dépeint dans La Couronne Verte.

Dans ce roman, l'histoire commence comme un conte de fée :

Jiselle, jolie hôtesse de l'air, est soudainement courtisée par le très beau pilote d'avion, Mark Dorn, qui attise d'ailleurs les passions de l'ensemble des équipages féminins qu'il rencontre.
Jiselle est sur son petit nuage, abandonne son métier pour se consacrer uniquement au bien-être de son nouvel époux ainsi qu'à ses 3 enfants, malheureusement orphelins de mère.

Comme Jiselle, on imagine une jolie histoire dans laquelle tout le monde serait beau et gentil.

Ce serait sans compter sur la volonté de Laura Kasischke de toujours nous montrer, par son talent de narration peu commun, les travers de la Société Américaine, et ici, tout simplement, de l'Homme.

Jiselle doit donc lutter contre le rejet manifeste de ses beaux-enfants... puis contre l'absence de son époux.

Loin d'une chronique familiale ordinaire, l'auteur crée une ambiance pesante de terreur en ne situant pas l'action de son roman dans le temps (bien qu'on imagine tout à fait que cette famille vive à notre époque) mais, surtout, en plongeant les Etats-Unis dans la psychose lorsqu'une mystérieuse épidémie fatale frappe le pays.

La magie opère puisque je me suis plongée dans cette histoire sans pouvoir la lâcher pour comprendre la psychologie de Mark Dorn, pour regarder Jiselle évoluer et prendre son envol, et surtout pour savoir si le pays se sortira (en même temps que cette famille d'ailleurs) du naufrage provoqué par cette épidémie de grippe.

Jiselle vit dans un pays complètement dévasté. Il le lui reste plus qu'une radio qui déverse de vieux tubes, je vous propose donc de finir avec une petite plongée dans les années 70 :

En un monde parfait de laura Kasischke

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