Tony est un jeune boxeur. Garçon sans histoires, il consacre sa vie au sport, prépare son premier combat pro et se tient à l'écart des trafics qui rythment la vie de sa cité. Mais il doit composer avec une mère à problèmes, qui se laisse entretenir par des voyous.
Tout dérape lorsque l'un d'entre eux la bat et l'envoie à l'hôpital. Tony décide de faire appel à Miguel, le caïd de la ville, pour étancher sa soif de vengeance. Dans ce milieu, rien n'est jamais gratuit. La faveur demandée a un prix, celui du sang.

Avec Paris la Nuit, Jérémie Guez promenait son lecteur dans un Paris noir qui ne laissait que peu de chance à son héros, Abraham, de réussir sa vie.
Avec Balancé dans les cordes, Jérémie Guez sort du coeur de Paris pour atteindre la banlieue proche... En élargissant le lieu, Jérémie Guez semble également élargir le champ des possibles pour son héros, Tony.

Et pourtant, avec ce second roman, Jérémie Guez conte une fois de plus une chute.

Tony, bien qu'il aurait pu très mal tourner très jeune, a trouvé son équilibre dans la boxe. L'entrainement acharné et sa force mentale le conduiront à monter sur le ring pour son premier combat. Le sérieux que nécessite autant de discipline lui ont permis de ne pas tomber dans la délinquance qui fleurit dans sa cité.
C'est parce qu'il retrouve sa mère battue (presque à mort) que sa vie va basculer. Alors qu'il ne peut retrouver l'agresseur de celle-ci, il va demander de l'aide au caïd du coin.... Malheureusement, cette aide ne sera pas gratuite.

Si l'histoire peut sembler déjà vue, Balancé dans les cordes est avant tout une fresque sociale car, si Paris a rejeté après ses périphériques ce qu'elle estime comme n'étant pas digne d'elle, elle ne peut les empêcher de revenir hanter ses nuits.
De nombreuses questions s'ouvrent au lecteur. Tony aurait-il pu choisir une autre voie ? ou bien, au contraire, n'avait-il d'autre choix que d'entrer en délinquance comme semble le contraindre sa vie en banlieue ? N'est-on que le résultat du lieu où l'on est élevé ?

Balancé dans les cordes joue sur les codes du roman noir et entraine le lecteur dans une nuit violente, oppressante mais si fascinante qu'il n'est difficile de fermer ce livre avant d'en avoir atteint la dernière page.

ec ce second roman, l'écriture de Jérémie Guez gagne en intensité et en force pour mieux cueillit le lecteur avec un uppercut avec une fin en forme de KO.

Balancé dans les cordes de Jérémie Guez

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