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4 mars 2021

Trois cartouches pour la Saint-Innocent de Michel Embareck

Cher Vous,

Tu as des types, quand ils écrivent, ils ne font pas semblant. Je veux te dire par là, que dans une époque où tu ne peux plus rien dire sans qu’un pékin ne te tombe sur le râble parce qu’il s’est senti outragé, blessé, choqué, genré, diffamé, etc., lui il tape dans le dur.

Il se contrefout que certaines personnes vont crier au scandale, que c’est une honte d’écrire ça !

Moi bien au contraire, je trouve que ça fait du bien d’aborder d’un autre angle un grand fait médiatique. Bien sûr, c’est un roman noir, donc une fiction, ce qui n’empêche pas Embareck de lever certains lièvres, d’éclairer des angles morts.

Parce que l’histoire d’une femme qui tue son mari de trois coups de fusil dans le dos, qui est graciée partiellement, puis qui reçoit la grâce présidentielle quelques mois plus tard, ça rappelle quelque chose.

Outre l’histoire forte intéressante, il y a aussi le style de Michel Embareck qui mérite le détour, une gouaille teintée de Simonin et de Fallet.

Un très bon roman noir qui a le mérite aussi de se poser des questions sur la surmédiatisation et ses effets…

À lire !

Stanislas Petrosky

troiscartouches

Trois cartouches pour la Saint-Innocent de Michel Embareck
Editions de l'Archipel
En librairie le 4 mars 2021
200 pages, 18 €

Jeanne Moreau – rien à voir avec l'actrice – a tué son mari qui la maltraitait depuis des années. Trois balles dans le dos en guise d'épitaphe.

Le soutien des réseaux sociaux et des associations de lutte contre les violences faites aux femmes lui a valu de n'effectuer qu'une partie de la peine à laquelle elle a été condamnée aux assises et de bénéficier d'une grâce accordée... le jour de la Saint-Innocent.

Explorant un angle mort de l'affaire, un journaliste à la retraite décide de rouvrir le dossier. La septuagénaire – que certains proches surnomment " la Ravajou " – est-elle bien la victime que les médias se sont plu à dépeindre ?

Avec ce roman noir aux faux airs de contre-enquête, Michel Embareck réaffirme son gou^t pour le politiquement incorrect et les trouvailles de style.

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