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3 décembre 2018

Les prénoms épicènes d'Amélie Nothomb

lesprénoms






Les prénoms épicènes d'Amélie Nothomb

Albin Michel
En librairie depuis le 22 Aout 2018
154 pages, 17,50 €

 

"La personne qui aime est toujours la plus forte."

 






Pour son vingt-septième roman, il semblerait bien qu'Amélie Nothomb fasse suite à Frappe-toi le coeur, son roman précédent.

Si le vingt-sixième roman de l'auteur belge faisait la part belle à la relation mère-fille et son lot de jalousie, rancoeur et autre amour-haine, c'est cette fois à la relation père-fille qu'elle s'attaque.

Dominique a vingt-cinq, elle est plutôt jolie et habite en province. Elle ne se voit aucun avenir acceptable et se sait vouée à s'ennuyer à mourir.
Lorsqu'elle croise le regarde de Claude, en terrasse d'un café, que celui lui annonce qu'il prépare son avenir et va partir pour Paris, elle voit en lui l'Homme de sa vie.

De leur mariage va naître une petite fille qui portera le prénom, comme eux un prénom épicène... comme une marque de fabrique, une marque de famille !

Alors qu'elle grandit tranquillement, Epicène observe ses parents, dissèque leur vie et se conclut très vite qu'elle ne devra sa survie qu'à la fuite, qu'à quitter cette prison qu'est le couple formé par ses parents  !

Et comme il faut bien un responsable au naufrage d'une vie, Epicène décide que son père est définitivement responsable de leur échec commun... et la haine qu'elle lui concédera désormais sera sa bouée de survie.

"Parce que la colère est précieuse, qui protège du désespoir."

Amélie Nothomb crée, comme elle seule sait le faire, un roman entre fable et difficile réalité. Le style est fluide, chaque phrase est travaillée pour tomber juste et se dévêtir de tout superflu.

Mais voilà, à force d'épurer, de ciseler, de retirer par ici, de raccourcir par là, l'histoire perd en substance.

Le sujet est passionnant, la psychologie de chacun des personnages est pourvue de la fantaisie de l'auteur mais... parce que oui il y a un mais, le lecteur reste en surface. Il est difficile d'entrer en empathie avec cette famille parfaitement dysfonctionnelle puisqu'au final, que savons-nous réellement d'eux ?

Une jolie histoire, des personnages simples et banals mais un livre court, bien trop court pour avoir suffisamment de substance et marquer les esprits !

La première phrase :

"Il ne décolère pas."

Pour d'autres avis, n'hésitez pas à rendre visite à Le journal d'un lecteur, Le carnet et les Instants, Le blog littéraire, Des livres et moi....

 

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