Canalblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
Publicité
CeciBon... de Lire
3 janvier 2017

Le rouge vif de la rhubarbe d'Audur Ava Olafsdottir

lerougevif

Le rouge vif de la rhubarbe d'Audur Ava Olafsdottir
Traduction de Catherine Eyjolfsson
Zulma
En librairie depuis le 1er Septembre 2016
155 pages, 17,50 €

La petite Agustina, à son habitude, est descendue seule sur la plage à l'aide de ses béquilles et la force de ses bras pour méditer sur l'inconstance de la vie. Il y a longtemps que sa mère, universitaire émérite partie explorer les espèces migratoires aux antipodes, l'a confiée à la bonne Nina, experte en confitures de rhubarbe, boudins au sang de mouton et autres délices. Avec pour père de substitution épisodique Vermandur le bricoleur au grand coeur, celui-là même qui vit accoucher en catastrophe la mère célibataire d'Agustina sur la banquette arrière de sa vieille automobile. 
Happée par son monde intérieur, Agustina fait bonne figure, se mêle volontiers aux activités puériles ou têtues des adultes, subit avec une dignité de chat la promiscuité désobligeante des collégiens, chante d'une voix de séraphin dans un orchestre amateur et se découvre ange ou sirène sous le regard amoureux d'un garçon de son âge. Mais Agustina fomente elle aussi un grand voyage : l'ascension de la Montagne, l'élévation qui lui donnera assez de coeur au ventre pour accepter sa destinée.

Audur Ava Olafsdottir s'est fait connaître par ses romans poétiques au petit goût d'enfance et aux couleurs particulières de l'Islande que sont Rosa Candida et L'Embellie.
Le rouge vif de la rhubarbe, sorti à la rentrée littéraire de septembre 2016, est en fait son premier roman... Et s'il peut sembler moins abouti que les deux autres, il est incontestablement annonciateur de son univers si particulier.

Si Agustina a été conçue par accident dans un champ de rhubarbe, elle aura décidé d'affronter la vie à toute vitesse et tête baissée puisqu'elle ne laissera pas sa mère arriver à la maternité pour naître... ainsi déboulera-t-elle dans la vie sur une banquette arrière de voiture....
Malheureusement, ses jambes seront à jamais défaillantes, elle ne devra compter que sur sa volonté et ses bras pour avancer comme elle l'entend.

De cette force de vie, Agustina saura tirer une grande richesse intérieure, une vision de la vie unique et poétique.

La douceur de l'écriture d'Audur Ava Olafsdottir berce le lecteur au fil des saisons, parfois rudes, et des traditions un peu étrange de ce village islandais et le fera succomber au charme de cette jeune fille particulière qui navigue dans un univers onirique, poétique et complètement décalé.

Ce court roman se lit d'une traite, sûrement parce que sa douceur, sa tendresse, sa légèreté et sa sensibilité bercent, apaisent et laissent une incroyable sensation de bien-être.

A lire, pour se faire du bien !

La première phrase :

"Elle avait promis à maintes reprises de ne pas descendre seule traîner sur le ponton."

 

Publicité
Publicité
Commentaires
CeciBon... de Lire
Publicité
CeciBon... de Lire
Visiteurs
Depuis la création 220 155
Newsletter
Publicité