Quand Bruno rencontre Astrid Manfredi...

Bonjour Astrid Manfredi,

Merci de passer ce moment avec nous... C'est parti pour l'interview.

1/  La Petite Barbare a rencontré un succès immédiat dans cette jungle de livres de cette rentrée littéraire. Une explication à cela ?

La Petite Barbare dit la détresse intérieure d’une jeune femme, les dommages collatéraux du désamour tant social, que sentimental et familial et ce dans une langue nerveuse, moderne et poétisée. Peut-être est-ce la raison de son succès ? Après on ne peut pas tout expliquer au succès. Il y a aussi une  part de bonne étoile.

2/ Etre publié chez Belfond pour un premier jet, c’est plutôt une fatalité ou un manuscrit qui a fait tilt, en savez vous davantage ?

C’est un manuscrit qui a fait tilt, j’ai été contactée immédiatement.

3/ Je sais que vous fréquentiez les ateliers d’écriture, cela a-t-il permis que la tâche soit moins laborieuse ? Quand et comment écrivez-vous ?

Les ateliers d’écriture permettent de se libérer de la peur d’écrire et de cheminer aux côtés de sa propre voix littéraire. Après ce n’est pas forcément l’atelier qui fait l’auteur mais il y contribue en partie. J’écris une fois par semaine le lundi, le premier jet, et ensuite dans la semaine je fais des retouches stylistiques ou de structure. Je suis plutôt disciplinée.

4/ La Petite Barbare n’est pas un polar mais il est teinté de beaucoup de noirceur. Etes-vous d’accord sur ce point avec moi ?

Oui je suis d’accord, un peu de noir dans la littérature blanche. C’est mon goût prononcé pour les ambivalences et les zones d’ombre.

5/ Sauter de statut telle une gazelle véloce, de bloggeuse à celui d’écrivain bouscule t’il votre égo ainsi que votre emploi du temps ?

Non cela ne bouscule pas mon égo car je sais que les chemins de l’écriture sont aussi exaltants que difficiles voire ingrats. Donc modestie. En revanche oui mon emploi du temps est connecté au livre. Je vis pour le livre en ce moment.

6/ J’ai visionné votre participation à l’émission TV « La Grande Librairie », vous y étiez particulièrement à l’aise.  D’où vient ce naturel ?  Avez-vous de surcroît une anecdote  à nous raconter ?

Si je paraissais à l’aise j’en suis ravie. Ce n’était pas le cas intérieurement. Cette apparence de naturel est peut-être en relation avec ma longue pratique du théâtre qui m’a permis de prendre le dessus sur le trac ressenti.
Aucune anecdote particulière si ce n’est la gentillesse et le professionnalisme de toute l’équipe qui entoure cette émission. Ils mettent vraiment leurs invités à l’aise.

7/  A n’en pas douter, ce roman vous a ouvert des portes et offert de belles rencontres. Pourriez-vous développer un peu sur ce sujet ?

Oui c’est assez grisant et ce milieu littéraire que je côtoyais avec une certaine distance en tant que bloggeuse m’est aujourd’hui plus proche. Je ne sais pas encore quoi en penser. C’est trop tôt mais il y a des journalistes littéraires vraiment professionnels et humains. Oui ça existe.

8/ Après ce premier opus parfaitement maîtrisé , La petite Barbare,  il faudra confirmer. N’est-ce pas là désormais un véritable challenge, une espèce d’épée de Damoclès au dessus de votre tête ?

En effet il y a une sorte de pression. Je vais faire en sorte qu’elle ne m’engloutisse pas pour conserver l’inspiration et la spontanéité littéraire. On verra bien. Une chose est sûre je continuerai à écrire.

9/ Dans la continuité de la question précédente, avez-vous un projet en cours d’écriture ?

Oui je travaille même sur deux textes aux ambiances très différentes, mais je préfère ne pas trop dévoiler de détails pour le moment.

10/ Le mot de la fin, vous avez quartier libre auprès des lecteurs de Cécibondelire. C’est à vous !

 De continuer à lire, toujours plus. Découvrir tous les genres littéraires. Et bien sûr allez en librairie. Les libraires sont les amis et confidents des lecteurs.

Merci à vous de m’avoir accordé quelque moment de votre temps libre pour répondre à ces questions. L’ensemble de la rédaction du blog vous souhaite une longue route dans votre nouvelle carrière.

 Bruno