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22 mai 2014

La servante su Seigneur de Jean-Louis Fournier

laservanteduseigneur






Ma fille était belle, ma fille était intelligente, ma fille était drôle...
Mais elle a rencontré Monseigneur. Il a des bottines qui brillent et des oreilles pointues comme Belzébuth.
Il lui a fait rencontrer Jésus. Depuis, ma fille n'est plus la même.
Elle veut être sainte.
Rose comme un bonbon, bleue comme le ciel.

 









Jean-Louis Fournier avant d'être auteur était avant tout humoriste, auteur pour la télévision et le grand complice de Pierre Desproges.
En 2008, il a reçu le Prix Femina pour son livre, Où on va, Papa ?, tantôt plébiscité tantôt hué pour le ton à la fois sarcastique et plein d'humour (pour mieux cacher sa peine ?) sa relation d'Amour avec ses deux fils nés handicapés physiques et mentaux.

Avec La servante du Seigneur, c'est un nouveau cri d'Amour que Jean-Louis Fournier, cette fois-ci à sa fille, à celle qui 

"[...] étais la petite soeur, mais tu n'as jamais eu de grands frères."

Marie est une graphiste brillante... jusqu'au jour où elle rencontre celui que son père appellera "Monseigneur".
Monseigneur a étudié la théologie, le grec et le latin. Il deviendra le Maître à penser, voir même le gourou de Marie.
Cette dernière s'exilera alors pour ne vivre que de sa Foi, rompant avec des mots très durs les ponts avec son père.

La servante du Seigneur pourrait presque être qualifié de roman épistolaire puisque, par des chapitres très courts, Jean-Louis Fournier envoie une multitude de messages à sa fille.
Au fil des pages, le lecteur découvre, cachée sous l'humour et l'ironie propre à l'auteur, toute sa souffrance de ne plus reconnaître sa fille parce que, le constat est là : entre Marie et Jean-Louis, la rupture est consommée.

Alors que le lecteur n'a pas le point de vue de Marie, chaque chapitre crie l'Amour d'un père qui lui rappelle les beaux souvenirs, leurs coups de gueule et leurs coups d'Amour comme pour lui demander de revenir le serrer dans ses bras avant qu'il ne disparaisse.

Comme avec Où on va, Papa ?, cela pourrait ressembler à un règlement de compte, mais l'humour et le sarcasme cachent avant tout le chagrin et la douleur de Jean-Louis Fournier offrant un recueil poignant, souvent drôle, souvent triste, mais toujours émouvant.

"Je connais des gens heureux qui ont l'air triste et des gens malheureux qui plaisantes toujours.
S'ils plaisantent, c'est peut-être pour être moins malheureux.

L'humour est un antalgique, on l'utilise quand on a mal."

Pour un autre avis, je vous propose une ballade du côté de chez Mya, chez Mélo, chez Sans Connivence, chez Zazy et puis chez Emma.

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Commentaires
T
J'aime beaucoup le style de Jean Louis Fournier avec humour et retenue.
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