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16 mars 2014

Même les cow-girls ont du vague à l'âme de Tom Robbins

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Dotée à sa naissance des deux plus longs pouces du monde, Sissy Hankshaw décide de devenir la plus grande auto-stoppeuse des Etats-Unis. Partant ainsi à l'aventure, Sissy fera une série de rencontres étonnantes qui transformeront sa vie : La Comtesse, magnat des déodorants intimes ; Julian Gitche, l'indien qui sera un temps son mari ; le docteur Robbins, psychiatre farfelu. Et surtout les cow-girls du ranch de la Rose de Caoutchouc qui revendiquent l'égalité avec les hommes sous la conduite de la belle et sauvage Bonanza Jellybean.






Attention, ce roman est littéralement un Objet Littéraire Non Identifié... 

Sissy Hankshaw est affublée depuis la naissance d'une bien étrange fantaisie : ses pouces sont les plus longs jamais rencontrés.
Après avoir souffert des quolibets et autres insultes, elle décide donc d'en faire un atout et de devenir la plus célèbre auto-stoppeuse des Etats-Unis.
Tout au long de ses périples, elle rencontrera ainsi des personnages haut en couleur : La Comtesse est un riche industriel qui a décidé de lutter contre les odeurs féminines, Julian Gitche lui fera connaître le bonheur (et surtout l'ennui) de la vie conjugale et Bonanza Jellybean lui montrera que la vie peut être autre.

Ce que Sissy Hankshaw croit être un handicap (parce qu'on l'en aura convaincue depuis l'enfance) fera d'elle une légende mais :

"Être une légende n'est pas toujours avantageux financièrement.
Il n'y a pas de syndicat des Légendes assurant à ses membres des compensations pour leur labeur légendaire à un salaire minimum de 5,60 dollars l'heure.

Les Légendes n'ont pas de groupe de pression dans la capitale fédérale. Il n'y a même pas de Semaine du "Offrez un repas à une Légende."

L'univers de Tom Robbins est drôle, loufoque, décalé et est un parfait exemple de la contre-culture américaine.
D'ailleurs, l'auteur lui-même n'hésite pas à intervenir dans l'histoire de ses personnages pour apporter précision et petites histoires.

Le seul soucis est que ce roman est tellement dense qu'il part un peu dans tous les sens et peut déstabiliser son lecteur.... Pourtant, il offre avec humour de belles leçons sur la tolérance puisqu'il fustige "la normalité" pour faire l'apologie de la différence qu'elle soit culturelle, sexuelle, ethnique ou physique.

Un roman pour lequel il est nécessaire de prendre son temps, parce qu'il déstabilise, secoue et nécessite quelquefois que des pauses soient faites, tant il peut être déconcertant....

"Un éternument se déplace à une vitesse maximum de trois cent vingt-deux mètres à l'heure.
Un rot, plus lentement ; un pet, plus lentement encore.
Mais un baiser lancé du doigt....
son démarrage est brusque, son arrivée ambiguë, et aucune source ne peut certifier les vitesses atteintes en cours de vol."

Mais un roman incontestablement à découvrir.... en film, si vous ne vous sentez pas le courage de le lire puisque Gus Van Sant en a fait une adaptation

 



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Commentaires
T
je ne sais trop que penser du coup.
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M
Un roman déconcertant ... Je passe mon tour...
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