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20 septembre 2013

La grâce des brigands de Véronique Ovaldé

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 Maria Cristina Väätoren a seize ans lorsqu'elle quitte la ville de son enfance, une bourgade située dans le grand Nord, entourée de marais et plongée dans la brume la plupart de l'année. Elle laisse derrière elle un père taciturne, une mère bigote et une soeur jalouse, pour s'installer à Santa Monica (Los Angeles).

C'est le début des années 70 et des rêves libertaires. Elle n'a pas encore écrit le roman dans lequel elle réglera ses comptes avec sa famille, et qui la propulsera sur la scène littéraire. Et elle n'est pas encore l'amante de Rafael Claramunt. Séducteur invétéré, cet excentrique a connu son heure de gloire et se consacre désormais à entretenir sa légende d'écrivain nobélisable.
Est-il un pygmalion ou un imposteur qui cherche à s'approprier le talent de Maria Cristina ?

 

Quatrième roman reçu dans le cadre du prix "Coup de coeur des lecteurs" organisé par Entrée Livre, c'était une fois de plus une découverte.

L'histoire de Maria Christina nous est raconté par un narrateur non identifié mais très proche de la jeune femme. Tout au long du roman, qui démarre dans l'enfance de Cristina, il nous sera révélé les failles et les forces de la jeune femme qui

"[...] aurait probablement aimé être une femme scandaleuse."

Parce qu'en effet, Maria Cristina a tout fait pour donner un air sulfureux à sa vie. Elle quitte à seize ans sa famille (absolument toxique d'ailleurs) et passe très vite de petite provinciale un peu godiche à égérie d'un auteur à succès.
Très vite, dès son premier roman, elle devient elle-même un auteur à succès... Elle découvre alors un monde bien étrange fait de célébrité, de faux semblant et d'hypocrisie.
Ce qui aurait du être son billet pour le bonheur, ne fera, finalement, que l'enfermée un peu plus... Elle qui s'efforcera toute sa vie d'être une Femme Libre.

Avec une écriture pleine de poésie, quelquefois abrupte, quelquefois toute en digression, Véronique Ovaldé nous dresse un portrait de femme dans les années 70 qui consacrera toute sa vie à son émancipation... L'époque n'est-elle pas d'ailleurs uniquement tournée vers ce but ?
Et pourtant, c'est en retournant sur les lieux de son enfance que Maria Cristina, qui a quitté ses parents depuis de nombreuses années mais accourent sur un simple appel téléphonique de sa mère, va découvrir la véritable voie vers son autonomie.

Un roman poétique, drôle par moment, souvent nostalgique servie par une héroïne particulièrement attachante... qui laisse un certaine place à l'imagination du lecteur puisqu'à aucun moment le narrateur ne se dévoile.

Mais, c'est peut être ça, justement, La Grâce des Brigands.

 

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Commentaires
E
Je n'ai encore jamais rien d'elle, mais il faudra que je découvre sa plume.
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A
Une auteure avec laquelle j'ai du mal. Je n'arrive pas à entrer dans son univers.
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E
Je n'ai jamais lu cette auteure mais je l'ai vue hier dans La Grande librairie et j'ai été assez séduite, par sa personnalité et le propos de ce roman. J'ai bien envie de découvrir cette histoire et le fait de croiser, justement, ce billet chez toi ce matin apparaît comme une belle coïncidence !
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T
Elle me parait très intrigante cette Maria Christina.
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