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8 mai 2013

Transferts de Fabio M. Mitchelli

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Je m'appelle Mika Petrovka,
J'ai seize ans et aujourd'hui je n'arrive pas

à comprendre ce que je ressens.

Je me suis réveillé avec cette étrange sensation d'avoir commis le plus horrible des crimes. J'ai ouvert péniblement les yeux en ayant peine à déglutir, une douleur indescriptible dans le crâne, avec en prime ce goût de cuivre salé dans ma bouche et cette impression que mes mains étaient encore recouvertes d'une matière chaude et visqueuse, luisante et grasse, une matière aussi noire que du sang épais.
Mes paupières sont maintenant complètement ouvertes, réceptacles de la lumière du jour, ce nouveau jour qui une fois encore va un peu plus nécroser le sens de mon existence comme celui d'un toxicomane perdu, avalé par sa propre addiction...

Dans quelle réalité vivons-nous vraiment ?
Sommes-nous les acteurs de nos vies ou n'en sommes-nous que les
marionnettes ?

Et dans ce cas, qui tire les fils de nos destinées ?


C'est un petit recueil que nous offre cette fois-ci Fabio M. Mitchelli... 29 pages, la taille d'une nouvelle mais la puissance d'un roman.

Ce récit est décomposé en 5 épisodes, et un épilogue, chacun composés de transferts.... Ces transferts nous permettent d'alterner les intrusions dans la vie des trois personnages : Gabriel, Mika, Enzo Petruzzi.
Ce sont ces transferts qui, petit à petit, nous permettent de comprendre l'histoire qui se joue sous nos yeux... Pour un final en feu d'artifice qui surprend le lecteur.

L'écriture de Fabio M. Mitchelli est, comme à son habitude, extrêmement visuelle et le format court du récit donne une impression de grande rapidité aux événements décrits.
L'ambiance est noire et rouge... comme le sang, omniprésent dans chacun des transferts vécus par le lecteur au côté des trois protagonistes. Elle nous plonge dans l'univers ultraviolent des adolescents d'aujourd'hui pour atteindre une sauvagerie extrême.

"Des enfants, oui, car il s'agit d'enfants, se mitraillent entre eux, règlent leurs comptes au beau milieu
des rafales de Kalachnikov, créent leur propre société dans laquelle le dialogue se fait absent,

un contact remplacé par le phrasé de la violence dont les armes de guerre en sont le verbe."

Bien qu'il s'agisse d'une oeuvre de fiction, Fabio M. Mitchelli nous offre une véritable critique de notre société et nous alerte sur la médiatisation extrême de la violence jusqu'à la rendre, malheureusement, normale.

29 pages, cela peut sembler court.... Et pourtant, l'efficacité de l'écriture de Fabio M. Mitchelli condense l'essentiel de l'histoire et donne l'impression d'avoir été immergé dans un récit beaucoup plus long.

Plongez-vous dans ces 29 pages pleines d'images, de bruit et de musique.... vous ne le regretterez pas.

 

 

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Commentaires
T
raaaaaaaaaaaaaaaaaaaah j'ai envie de transférer !!
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