Canalblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
Publicité
CeciBon... de Lire
25 octobre 2012

Les lits en diagonale de Anne Icart

002

 

 

 

Ils sont frère et soeur, ils sont inséparables. Son grand frère, c'est son héros, qui veille sur ses nuits.
Et puis un jour, sa mère lui explique : son grand frère a besoin de plus d'attention, de plus d'amour... Elle, elle n'est qu'une enfant, elle n'a pas remarqué les mots qui butent contre les lèvres, la démarche chaotique... Son monde s'écroule.
Alors elle l'aimera encore plus. Frère et soeur, ensemble, seuls contre le monde.

 

 

 

 

Ce tout petit livre (120 pages) est rédigé comme une longue lettre reprenant petit à petit les souvenirs d'une petite fille qui a grandit auprès d'un frère "handicapé".
Et pourtant, pour elle, il est un héros, un Être avec un Grand Plus. Elle refuse que son frère soit rangé dans la case des "'inadaptés", des "bizarres", des "fous".

Il y a tellement d'Amour entre ce grand frère et cette petite soeur. Et il y a toute la foule des autres sentiments qui viennent se greffer dans le coeur de cette petite fille qui commence par refuser que son frère soit malade, et puis, en grandissant, qui refuse qu'on le regarde avec méchanceté ou pire avec mépris.

Ce récit (puisqu'il n'a nullement le style épistolaire) est une déclaration d'Amour pour ce Frère mais aussi une sorte de psychanalyse pour l'auteure qui explique à quel point il est douloureux d'être frère ou soeur d'un enfant handicapé.
En effet, c'est souvent aux parents que la parole est donnée. Ce sont souvent eux qui expriment la difficulté d'avoir un enfant à part....
Et pourtant, comme il est difficile pour les autres enfants de la famille de grandir, de se faire une place, d'exister quand toute l'attention est monopolisée par l'enfant handicapé. Il y a tellement de pression quand on est "normal", comme si il fallait encore mieux tout réussir à la place de celui qui ne peut pas.

Un très joli livre, quelquefois douloureux, mais toujours drôle, émouvant et tendre.

"Moi, ce que je retiens, c'est que tu ne guériras pas. Que tu n'es donc pas un héros, mon héros, mon grand frère sécurisant, admirable, qui me rassure quand j'ai peur du noir et des pieuvres martiennes."

"Ce n'est pas très drôle d'être la petite soeur d'un frère handicapé. J'ai l'impression d'avoir des tas de choses très lourdes à porter, en plus de tes ailes en miettes."

 

 

Publicité
Publicité
Commentaires
A
Dur-dur, mais tellement poignant. Il a l'air très bien écrit.
Répondre
T
rien que de te lire j'ai envie de pleurer tellement c'est beau.
Répondre
CeciBon... de Lire
Publicité
CeciBon... de Lire
Visiteurs
Depuis la création 220 384
Newsletter
Publicité