Kaïken de Jean-Christophe Grangé
Quand le Soleil Levant devient un Soleil Noir,
Quand le passé devient aussi tranchant qu'une lame nue,
Quand le Japon n'est plus un souvenir mais un cauchemar,
Alors, l'heure du Kaïken a sonné.
Voilà des années que je suis fan de Jean-Christophe Grangé. C'est mon père qui me l'a fait lire la toute première fois. C'était "Le Vol des Cigognes" et, depuis, je n'en ai pas laissé passer un seul.
Alors, quand Jean-Christophe Grangé nous gratifie de deux romans en deux ans, je les attends de pied ferme.
Olivier Passan, flic borderline, enquête sur une affaire sordide : De jeunes femmes sont retrouvées atrocement assassinées, l'enfant qu'elles attendaient arraché de leurs entrailles et brûlés.
Alors qu'il est sur la piste de "l'accoucheur", sa famille est victime de faits étranges. Sa maison est visitée la nuit, ses enfants sont approchés par la personne qui les traque, sa femme se sent en danger.
Sa femme, d'ailleurs, est originaire de ce pays qu'il a toujours vénéré : le Japon. C'est cette passion qui les a rapprochés. C'est également elle qui les sépare. Ils n'ont tout simplement pas la même vision de ce pays.
Mais lorsque tout s'accélère, qu'au milieu de l'enquête sur l'accoucheur il découvre qu'il y a un autre danger, c'est naturellement au Japon que tout va se jouer, se terminer.... ou bien renaître.
J'avoue que j'ai commencé la lecture de ce roman avec un très gros a priori. Pourquoi ?
Tout simplement parce que j'ai lu un article dans lequel il était dit que ce livre avait été écrit à des fins d'adaptation cinématographique (ce qui n'est pas forcément un problème en soit) pour que le rôle féminin soit attribué à la compagne de Jean-Christophe Grangé.
J'ai de suite craint que l'auteur ne soit tombé dans la facilité commerciale, qu'il nous serve une soupe peu originale, bien écrite mais qui ne soit pas de la qualité de ses précédents romans.
Et j'ai conservé ce sentiment pendant toute ma lecture.
Bien sur, l'histoire est rythmée, l'écriture est percutante et simple. Le flic est amoché par la vie, la femme le quitte, le méchant est vraiment méchant. Le mobile du serial killer est intéressant à exploiter.... Cela dit, cela reste un bon petit polar à lire sur son transat l'été.
Je n'ai pas tout à fait frisonnée comme Jean-Christophe Grangé a su me faire frissonner auparavant. Le Japon est omniprésent sans devenir réellement un élément essentiel de l'intrigue. Bien sur, il y a quelques références picturales (notamment à la peinture ukiyo-e), cinématographiques ou musicales (Akira Fukube) mais je m'attendais à plus de dépaysement.
Bref, bien qu'il y ai une jolie pirouette sur le dénouement de l'histoire, je ne lui ai rien trouvé de très original.