Canalblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
Publicité
CeciBon... de Lire
5 avril 2012

Le Café de l'Excelsior de Philippe Claudel

001

 

 

Viens donc Jules, disait au bout d'un moment un buveur raisonnable, ne réveille pas les morts, ils ont bien trop de choses à faire, sers-nous donc une tournée...
Et Grand-père quittait son piédestal, un peu tremblant, emporté sans doute par le souvenir de cette femme qu'il avait si peu connue, si peu étreinte, et dont la photographie jaunissait au-dessus d'un globe de verre enfermant une natte de cheveux tressés qui avaient été les siens, et quelques pétales de roses à demi tombés en poussière. Il saisissait une bouteille, prenait son vieux torchon à carreaux écossais et, lent comme une peine jamais surmontée, allait remplir les verres des clients.

 

 

 

Philippe Claudel est un auteur qui me touche tout particulièrement. J'ai été choquée par la peinture d'une certaine société qu'il décrit dans "Les âmes grises" et j'ai pleuré à chaudes larmes avec son absolument magnifique livre "La Petite Fille de Monsieur Linh".

Dans ce tout petit livre (83 pages), l'auteur nous plonge dans les souvenirs d'un homme, élevé par son grand-père jusqu'à l'âge de 11 ans et nous livre, tels qu'ils lui reviennent, tous les petits bonheurs vécus auprès de cet homme dont l'estaminet "était l'abreuvoir des dieux à mobylettes [...]"

Nous entrons donc dans un monde plein de poésie, de la poésie des gens simples et de la vie de tous les jours.
De la poésie que crée ce grand-père pour rendre la vie de son petit-fils merveilleuse malgré ses difficultés.

Il y a surtout beaucoup de Respect et d'Amour, dans ces quelques pages qui nous rappellent que le plus précieux, dans une vie, sont tous les petits moments partagés avec les siens parce que si :

"Les années entaillent le front des hommes à mesure qu'elle ronge leurs coeurs et si l'on dit que la vie se lit sur l'usure d'un visage, c'est que nos corps penchés trahissent nos errements et nos peines.
Mais il suffit parfois qu'une main -celle des songes, ou la nôtre- ferme les yeux à ceux que l'on aime pour les voir redevenir jeunes et beaux, purs des crasses et des suints du malheur."
 

Merci, Mathieu, d'avoir partagé avec moi cette lecture... 

Publicité
Publicité
Commentaires
C
En effet, c'est un auteur qui a une telle empathie que c'est un vrai plaisir de lecture.
Répondre
M
C'est un auteur qui me touche particulièrement aussi. Les Ames grises est un livre que j'ai lu et relu et qui fait partie de mes préférés. Celui-ci m'avait beaucoup plu également.
Répondre
C
Avec grand plaisir si tu continues de partager avec moi tes découvertes littéraires personnelles.<br /> <br /> <br /> <br /> Bisous
Répondre
M
Plaisir partagé! J'espère que tu me feras découvrir beaucoup d'auteurs comme P Claudel. ma
Répondre
C
Oui, après juin ;-)
Répondre
CeciBon... de Lire
Publicité
CeciBon... de Lire
Visiteurs
Depuis la création 220 380
Newsletter
Publicité