Les Heures souterraines de Delphine de Vigan
Mathilde et Thibault ne se connaissent pas. Au coeur d'une ville sans cesse en mouvement, ils ne sont que deux silhouettes parmi des millions. Deux silhouettes qui pourraient se rencontrer, se percuter, ou seulement se croiser. Un jour mai.
Les Heures souterraines, qui fut finaliste pour le prix Goncourt, est un roman vibrant sur les violences invisibles d'un monde privé de douceur où l'on risque de se perdre, sans aucun bruit.
Je poursuis ma découverte de Delphine de Vigan avec ce livre qui attendait depuis un petit moment dans ma PAL.
Tout comme dans No et Moi dont je vous parlais récemment, Delphine de Vigan dresse le portrait de notre société dans ce qu'elle peut avoir de plus sombre et de plus triste.
Mathilde et Thibault habitent tous deux Paris, ont les mêmes aspirations, les mêmes envies.
Il arrive qu'ils se croisent, parce que le hasard veut qu'ils fréquentent les mêmes endroits... Et pourtant, ils ne se voient pas.
Tous les deux souffrent d'être seuls, seuls au milieu de la foule.
Je suis définitivement conquise par l'écriture de Delphine de Vigan et pourtant, il n'y a pas de concession. A chaque page, nous sommes plongés dans le quotidien de Mathilde ou de Thibault et assistons à leur lente descente vers la solitude.
Je me rends compte que je dresse un bilan sombre de ce livre et pourtant, ce n'est absolument pas l'impression qu'il me laisse. Parce qu'il y a aussi beaucoup de tendresse et de légèreté dans ces quelques pages.
Comme deux avis valentmieux qu'un, je vous conseille un petit tour sur le billet d'Alex-mot-à-mots, histoire de continuer de vous convaincre...