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29 janvier 2012

Interview de Gilles Caillot

Chers Vous,

Si la petite chronique de ce matin vous a tapé dans l'oeil, si vous avez noté la référence du livre, j'espère que la petite surprise qui suit va finir de vous convaincre.

Gilles Caillot, l'auteur, a très gentiment accepté de nous livrer une interview que je vous laisse savourer tranquillement :

 

gilles caillot

        Bonjour Gilles et avant toute chose, un grand merci d’avoir accepté d’être le parrain de cette nouvelle rubrique.

 G.C. : C’est pour moi un grand plaisir d’avoir été choisi comme parrain. C’est même un grand honneur. Ça démontre que mon travail commence à être reconnu et suscite de plus en plus l’intérêt des lecteurs. Et ça, ça fait vraiment du bien. Car comme, je l’ai déjà évoqué lors d’autres interviews, le métier d’écrivain est terriblement solitaire. Les rencontres et les témoignages d’intérêt sont de formidables moteurs de créativité. Sans eux, je crois que je me serai arrêté d’écrire.

       Vous êtes ingénieur de formation, qu’est-ce qui vous a amené à devenir auteur ?

 G.C. : C’est exact. Je suis Ingénieur en mécanique développement. Cursus scientifique pur beurre… Première S, Bac C, DUT de mécanique et productique, école d’ingénieur (INSA Lyon) puis un DESS CAAE (pour devenir chef d’entreprise). Hormis ce dernier diplôme beaucoup plus généraliste, en résumé : des maths, des maths et encore des maths. J’étais d’ailleurs une véritable bille en français et ne faisait rien pour m’améliorer. Depuis, ça a bien changé.

Ce qui m’a amené à l’écriture, hum… Je crois que c’est certainement le plaisir de raconter des histoires. Jeune adulte, j’ai écrit quelques nouvelles d’horreur. Je me rappelle que cette expérience m’avait beaucoup amusé. Lors de mon entrée dans la vie professionnelle, j’ai laissé tomber la chose (je  n’avais plus vraiment de temps pour ça) puis ai vécu sans poser une seule ligne sur papier pendant plus de 10 ans.

C’est ma lecture de la trilogie du mal de Maxime Chattam qui a été le déclencheur. Son univers s’apparentait tellement au mien, qu’à la fin de la fin du troisième volet, j’ai pris mon PC et ai commencé à écrire l’ange du mal. 9 mois après, il était terminé.

          "L'apparence de la chair est un "roman à tiroirs". Comment avez-vous procédé pour son écriture, comme l'histoire nous est présentée dans le roman final ou avez-vous écrit les différentes phases pour ensuite les mélanger ?" 

G.C. : J’écris toujours dans l’ordre. Ça me permet de suivre le déroulement exact du roman et de vivre les scènes avec mes personnages. C’est important pour moi.

Pour l’organisation du texte et ses rebondissements, les différentes histoires menées en parallèle sont solidement inscrites dans ma tête. Bon, je m’aide aussi d’un tableau Excel pour coordonner et vérifier la cohérence des situations. Ce tableau s’enrichit au fur et à mesure de l’avancement du roman.

La différence principale de l’Apparence de la chair avec mes premiers bouquins réside principalement dans ma connaissance affirmée de la fin. Elle ne pouvait pas changer. J’avais d’ailleurs écrit l’épilogue dès le 1er tiers du roman. C’est donc beaucoup plus contraint que j’ai dû avancer dans le récit. D’un autre côté, cela permet une meilleure maîtrise.

           Le personnage principal est une femme, comment vous êtes vous glissé dans la peau d’une femme ?

 G.C. : Rires… Bonne question. D’autant plus que vu la façon dont le roman est écrit (première personne du singulier), il fallait que cela soit crédible même dans la façon de penser de Sylvie. C’était un vrai challenge.

Ne sachant pas comment faire, j’ai demandé à une puissance supérieure (Dieu dans ce cas bien précis) de me transformer en fille (et vi, avec tout le matos nécessaire) pour découvrir les mystères de  la gent féminine. Je peux vous dire aujourd'hui que j’ai appris beaucoup de choses…

Quoi, vous ne me croyez pas ?! Zut, alors !!!

Mais vous avez raison ! C’est n’importe quoi ! Surtout pour le matos (sûrement un vieux fantasme persistant ;))

Allez, redevenons sérieux…

Se mettre dans la peau d’une femme est loin d’être évident. Les hommes sont vraiment différents du sexe opposé, pas câblés du tout de la même façon. La perception des situations et les réactions sont souvent différentes, voire contradictoires.

Donc j’ai commencé à écrire des scènes en essayant de rentrer le plus possible dans mon rôle puis les ai relues avec une extrême attention en me disant en permanence : OK, là tu es une femme… Qu’est-ce que tu ferais ? Qu’attendrais-tu de la situation ? Es-tu certain qu’elle réagirait de cette façon.

Et puis des lectrices m’ont donné leur point de vue et ça m’a permis d’ôter certaines boulettes. Rha… on ne devient pas une femme aussi rapidement.

En tout cas, c’était une belle expérience. À refaire !

            Franck Thilliez qualifie votre roman de bluffant, quel a été votre sentiment face à ce compliment ?

 G.C. : J’en suis extrêmement fier. Avec Maxime (Chattam) et quelques autres, Franck fait partie de mes modèles. J’adore vraiment son univers sombre et torturé. Petite cerise sur le gâteau, il prend un malin plaisir à jouer avec ses lecteurs (notamment en y mêlant astucieusement des aspects scientifiques qui font froid dans le dos) et je trouve ça formidable. J’essaye d’ailleurs d’en faire autant, mais dans un autre registre.

Donc un compliment de sa part… Que rêver de mieux ?!

               Pour terminer, un mot pour vos lecteurs.

 G.C. : Depuis que j’ai commencé à écrire, mon petit cercle de lecteurs s’est agrandi pour compter aujourd’hui un bon millier de fidèles. Pourtant, malgré le nombre et même si j’ai de moins en moins de temps à leur accorder, je ne les oublie pas. Au contraire. Ils sont capitaux. Car ce sont eux qui me donnent cette envie, cette force nécessaire pour entamer l’écriture d’un nouvel opus et supporter cette nouvelle plongée dans la solitude du métier d’auteur. Un grand merci à eux pour leur enthousiasme. Je vous aime !  

                Merci Gilles d’avoir répondu à ces quelques questions. Cécile et moi vous souhaitons que le succès soit au rendez-vous.

 G.C. : Merci beaucoup. Ça fait chaud au cœur. On va croiser les doigts.

 

L’apparence de la chair de Gilles Caillot aux Editions du Toucan depuis le 11 janvier 2012.

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Commentaires
C
Dorsi,<br /> <br /> <br /> <br /> C'est super, ça fait plaisir d'avoir partagé et que ça t'ai plu.<br /> <br /> <br /> <br /> Bisous
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D
il a une nouvelle fan !!!moi !!!!
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C
Mya,<br /> <br /> Merci, je suis contente que cette interview te plaise.<br /> <br /> <br /> <br /> Je suis sure que les romans de Gilles Caillot vont te plaire. J'ai hâte de lire tes avis.<br /> <br /> <br /> <br /> Bisous
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M
Bravo les filles et merci pour cette chouette interview. J'ai encore plus envie de découvrir les romans de Gilles Caillot maintenant ! :D
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C
Oui, c'était une chouette expérience, quand même.
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