Birmane de Christophe Ono-dit-Biot
Couronné par le prix Interallié en 2007, Birmane racontait une folle histoire d'amour entre un jeune homme naïf, une médecin humanitaire, et un pays à la beauté hypnotisante : la Birmanie. Sur fond de paranoïa, de pierres précieuses, d'opium et de nuits fauves, cette aventure palpitante plongeait le lecteur au coeur du plus fascinant pays d'Asie.
Quelques semaines après la parution, des milliers de moines défiaient la dictature. Et "The Lady" Aung San Suu Kyi devait ensuite recouvrer la liberté.
Quatre ans plus tard, la démocratie ne règne pas pour autant sur le pays aux dix mille pagodes. Et l'histoire de César et Julie pourrait encore se passer aujourd'hui.
C'est grâce à PTiTBloG que Birmane est arrivé jusqu'à moi, et il faut absolument que je remercie Laure de m'avoir offert ce voyage en Terre Inconnue.
César, alors qu'il remet totalement sa vie en question, décide de s'envoler pour la Birmanie. Pourquoi ? Parce que la Thaïlande est trop touristique, et parce que son collègue grand reporter se vante à qui veut bien l'écouter de ses aventures dans ce pays, au final le plus mystérieux de toute l'Asie.
A son arrivée à Rangoon, César a un objectif précis et dangereux : réaliser un reportage sur Khun Sa, seigneur de la guerre surnommé "le Roi de l'Opium". Pour se faire, César va poser beaucoup de questions, peut être trop... Mais, sa curiosité va lui permettre de rencontrer Julie, médecin humanitaire complètement possédée par son amour pour la Birmanie, dont il va tomber follement amoureux.
Cette rencontre va changer sa vie, puisque Julie lui fera découvrir tous les visages de la Birmanie : la beauté du pays et de sa culture mais aussi sa dureté puisque complétement gangrené par la junte militaire et les trafics en tous genres qui parasitent le Triangle d'Or.
En écrivant ce roman à la première personne, Christophe Ono-dit-Biot transmet à merveille sa fascination pour la Birmanie, et crée un très beau roman d'amour et d'aventure teinté de géopolitique. Son écriture simple et vraie nous parachute dans cette histoire sans pour autant que les précisions politiques ou les descriptions géographiques n'alourdissent le récit.
Avant d'ouvrir ce livre, je savais vaguement situer la Birmanie sur une carte et je connaissais bien sur le nom et le visage d'Aung San Suu Kyi.
Avec ce roman, j'ai découvert la beauté architecturale de la Birmanie, avec la Sweedagong et le Karaweik, la diversité de sa culture liée au grand nombre de peuples (les Pa-O, les Karens, les Akhas....) mais aussi la dureté de la vie dans un pays menée par une Junte Militaire sans pitié.
Ce fut un très beau voyage que cette lecture, mais également une grande prise de conscience... Désormais, je connais LES visages de la Birmanie.... Mais, surtout, je sais pourquoi Aung San Suu Kyi EST "The Lady".