La verticale du fou de Fabio M. Mitchelli
Clarisse est morte.
Elle ouvre les yeux sur son corps mutilé, entouré par la police scientifique qui s'affaire sur la scène de crime de son propre meurtre.
La vision est dure. Choquante. Le décor sinistre.
Dans cet état d'exo conscience, elle fait alors un come-back sur sa vie passée. Dans une affliction particulière, dérangeante, elle reconstruit le puzzle de sa vie. Elle va vivre ses derniers instants post mortem dans une bien singulière situation : celle de refaire à l'envers le chemin des heures qui ont précédé sa mort, afin de pouvoir confondre son propre meurtrier.
La police scientifique est formelle : le meurtrier de Clarisse a déposé son corps à plusieurs kilomètres des lieux du crime, pour s'adonner à des pratiques nécrophiles sur celui-ci. Chris, le jeune lieutenant de police affecté sur cet étrange homicide, va se retrouver lui aussi face à une situation qui le dépasse : la femme qu'il aimait, celle pour qui sa vie allait basculer, se trouve sous ses yeux, atrocement mutilée. Peu avant sa mort, Clarisse avait entretenu une relation enflammée avec le jeune flic.
Dans une curieuse atmosphère, trois destins vont alors se croiser, s'enchevêtrer pour enfin révéler toute la complexité de leurs existences tourmentées.
En parallèle, la conjonction sordide d'affaires criminelles jamais élucidées va également ressurgir, révélant toute la noirceur de la folie humaine et l'infini de ses troubles...
Lorsque j'ai découvert ce livre, je me suis dit deux choses :
1. "Ah mais il est tout petit". 77 pages, c'est vrai, c'est court, mais si j'avais fait plus attention, j'aurais vu que c'était une Novella...
2. "Ah un Thriller Fantastique !!! Si c'est une histoire de revenant, ça va m'empêcher de dormir, ça."
Et au final, wahou, quelle belle découverte. J'ai tout simplement adoré rencontrer Clarisse, "La Superbe..."
Le texte est très court (ben oui, c'est une Novella, vous suivez ou pas ???) et par conséquent, le style est ciselé, incisif et dépourvu de superflu. Les chapitres sont très courts et présentés comme un scénario, ce qui donne un visuel vraiment très intéressant.
Fabio M. Mitchelli nous livre ici un texte écrit à la première personne puisque ce sont à travers les mots de Clarisse qui "profite" de son état d'exo conscience, que nous remontons les dernières heures de sa vie et ainsi découvrons qui l'a assassinée. Clarisse ne nous épargne rien. Elle est cash, comme on dit maintenant.
C'est une vraiment très belle découverte. Je suis prête pour la suite, A la verticale des Enfers, qui sort prochainement et que j'attends déjà avec impatience.
Et si cette petite chronique n'a pas fini de vous convaincre, n'hésitez pas à faire un tour par chez Totalybrune.