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8 octobre 2011

Désolations de David Vann

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Sur les rives d'un lac glaciaire au coeur de la péninsule de Kenai, en Alaska, Irene et Gary ont construit leur vie, élevé deux enfants aujourd'hui adultes. Mais après trente années d'une vie sans éclat, Gary est déterminé à bâtir sur un îlot désolé la cabane dont il a toujours rêvé. Irene se résout à l'accompagner en dépit des inexplicables maux de tête qui l'assaillent et ne lui laissent aucun répit. Entraînée malgré elle dans l'obsession de son mari, elle le voit peu à peu s'enliser dans ce projet démesuré. Leur fille Rhoda, toute à ses propres rêves de vie de famille, devient le témoin du face-à-face de ses parents, tandis que s'annonce un hiver précoce et violent qui rendra l'îlot encore plus inaccessible.

Aprés Sukkwan Island, couronné par le Prix Médicis 2010, le second roman de David Vann est une oeuvre magistrale sur l'amour et la solitude.
Désolations confirme le talent infini de son auteur à explorer les faiblesses et les vérités de l'âme humaine.

Difficile d'échapper à David Vann en cette rentrée littéraire. Personnellement, je n'avais jamais entendu parler de son premier roman et c'est grâce à un match littéraire organisé par Price Minister que j'ai reçu Désolations.

En situant son livre en Alaska, "petite" partie du monde qu'il connaît bien puisqu'il en est originaire, David Vann nous décrit un paysage froid et hostile, couvert par un ciel de plomb, annonciateur de neige et de rigueur.
Il arrive ainsi à installer la lourdeur angoissante d'un huis clos... (et c'est plutôt fort quand on sait que l'Alaska mesure environ 3 fois la France).

Les principaux protagonistes de l'histoire, Irene et Gary, sont de jeunes retraités. L'un décide donc d'enfin vivre son plus vieux rêve, construire une cabane sur son île, pendant que l'autre (Irene) remet toute sa vie en question et souffre de troubles migraineux que personne ne semble prendre au sérieux.
Autour deux, gravitent leurs enfants : Mark, égocentrique et insouciant, et Rhoda, toujours là pour chacun mais qui rêve de créer enfin son propre foyer.

Si David Vann a décidé de situer son histoire dans un hiver particulièrement précoce et violent, vous vous douterez que c'est parce qu'il crée un parallèle avec la psychologie des personnages, chacun à un carrefour de leur vie.

Le rythme est lent, c'est bien écrit, mais j'ai souvent eu l'impression de faire du voyeurisme en regardant cette famille régler ses comptes. Aussi, je ne saurais vous dire si j'ai aimé ou pas.
Ma seule certitude est d'avoir éprouvé un certain malaise dans cet environnement noir et froid, devant le mal-être d'Irene que personne n'écoute, qui, au final, subit les décisions de Gary et, tente, par dessus tout, de mettre en garde Rhoda de ne pas répéter les mêmes erreurs qu'elle.

"Et pendant ce temps, murmura Irene pour elle-même, voilà ma vie.
On peut choisir ceux avec qui l'on va passer sa vie, mais on ne peut pas choisir ce qu'ils deviendront."
 

 

Si vous souhaitez d'autres avis, n'hésitez pas à consulter Totalybrune et AniLouve

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Commentaires
C
Isa,<br /> Je pense que c'est vraiment le genre de livre qui ne laissera personne indifférent, mais si on a envie de légéreté, il vaut mieux passer sa route.<br /> <br /> Bonne soirée
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I
....tentant....sans être tentant... !!!!
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C
Dorsi,<br /> tu as tout compris. Si tu es un peu déprimée, il vaut mieux éviter.
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D
C'est le livre qu'il ne faut pas lire si tu es un peu déprimée !!!
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C
AniLouve,<br /> En effet,bientôt 2000, et tu fais partie des personnes que je ne saurais remercier de venir me visiter.<br /> <br /> Bonne fin de dimanche.<br /> Bisous
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